13.8.08

Le premier jour du reste de ta vie

C'est d'abord une chanson. Une très belle chanson d'Etienne Daho. C'est maintenant aussi un film. Un très beau film de Remi Bezançon.
Une famille, la famille Duval. Une famille normale avec ses joies et ses soucis. Rien d'extraordinaire en soit. La vie qui passe avec ses anicroches. On suit les cinq membres de cette famille sur une douzaine d'années mais à travers cinq jours très particuliers. Des journées de la plus grande importance à leur échelle. Ces journée qui font que rien ne sera plus jamais pareil le lendemain.
Le réalisateur a su mettre en lumière ces petites choses sans conséquence de la vie, pour éclairer leur importance à l'échelle d'une vie. Le premier baiser, la première fois, le premier coup de foudre, la première cuite, la première engueulade, tout ce qui nous a paru tellement fort sur le moment mais qu'on a oublié ensuite. Parce que Bezançon parle de cette famille comme il parlerait de la notre. Sujet bateau où chacun peut s'identifier, se retrouver, se souvenir. Il le fait avec une sincérité et une tendresse infinie pour ses personnages. Il les porte, les soutient ou les secoue comme un patriarche le ferait pour sa fratrie. Il les entoure d'amour dans les pires moments.
Il s'est entouré d'une équipe d'acteurs touchée par la grâce. Zabou Breitman est tout simplement exceptionnelle, toujours très juste et crédible. Marc-André Grondin confirme tout le bien que je pensais de lui après le génialissime CRAZY, l'accent québécois en moins. Déborah François n'est plus une révélation mais est bien en passe de devenir une actrice qui compte dans le paysage cinématographique français. Jacques Gambellin, toujours aussi bourru, déborde de d'amour; il est franchement toujours aussi attachant. Enfin, Pio Marmai que je connaissais pas mais qui réussit une belle performance qui devrait lui être bénéfique pour la suite de sa carrière.
On regarde le film, d'abord avec des soupirs de nostalgie grâce à la musique, la reconstitution, les costumes. Et puis, on se laisse transporter par leur vie en se disant que ça aurait pu être la notre. Et puis, je me suis pris une claque émotionnelle monumentale, d'autant plus forte que je ne l'avais pas vu venir tout de suite. Et me revoila reparti, boite à larmes, secoué de sanglots qui m'ont cassé la voix. Heureusement que j'étais seul dans la salle. Le film se termine sur la voix de Daho qui ne m'a pas aidé à calmer ma crise de chaudes larmes. Je me suis dit que finalement, ce film aura été la meilleur mise en image d'un texte de chanson. Et pour cela, un grand merci Monsieur Bezançon.


Le premier jour du reste de ta vie - Remi Bezançon

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