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Les frères Dardennes composent un portrait de femme où la noirceur de sa condition se heurte à sa lumineuse envie de vivre. Ils plongent cette histoire dans une noirceur crasse, avec force ciels gris et mouillés, des ambiances de nuits lourdes et inquiétantes. L'atmosphère est oppressante, glauque, avec je ne sais quoi de malsain.
L'interprétation de la jeune Arta Dobroshi est spectaculaire. Étonnante de vérité, de dignité et de naturel. Dommage que cette fin mélodramatique ne soit pas pour elle un bouquet final espéré. Ce n'est pas de sa faute mais à celle d'un scénario qui bascule sans savoir pourquoi dans une surdose pathétique inutile (à mon avis).
On me disait que le film était d'un ennui irrépressible. Ce n'est pas le cas. Pas de longueurs inutiles (sauf cette fin en forêt). La caméra dynamique des cinéastes belges suit de près l'action et son héroïne et réussit à maintenir l'éveil constant.
Le silence de Lorna - Jean Pierre et Luc Dardenne
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