19.3.05

Vertiges de l'amour

Le souffle court; les jambes coupées; le corps pantelant.
La violence du choc l'avait laissé sur le dos.
Les yeux démesurés; l'esprit vidé; le coeur animé.
Tel un poisson hors de l'eau, il happait l'air à grandes goulées.
Sa peau n'était plus qu'un magma de sensations tactiles contradictoires.
La plus petite particule de son corps amplifiait par résonnances spasmodiques le moindre courant d'air.
Il était bien ainsi, vidé et essoufflé; dans un état second qui le poussait vers les tréfonds d'un sommeil réparateur.
A côté de lui, il s'était déjà laissé emporté par les bras de Morphée.
Le visage satisfait; le sourire angélique; les cheveux ébourrifés.
De légèrs éclats de sueur faisaient briller sa peau de bébé.
Seul le rythme tempéré de son souffle apaisé indiquait qu'il ne s'était pas laissé amadouer par la petite mort voluptueuse.
Il eut envie de l'embrasser. Il ne put que le caresser.
Et c'est la main posée sur son flanc, qu'il rejoignit son amant vers des rêves virevoltants et gourmands.

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