7.5.05

Carpe Diem



Il y a une semaine, Rafaele et moi visionnions dans le cadre du week-end bollywood Kal Ho Naa Ho.
Un pur film made in Bollywood avec tout ce qui fait le film bollywood : les chansons, la danse, le triangle amoureux, l'amour impossible, de la tragédie, des rebondissements improbables, des larmes; beaucoup de larmes, des rivières, des fleuves, des océans de larmes et les trois heures de film (impératif!).
Tout le cahier des charges s'y trouve mais transposé dans la communauté indienne de New York (d'où le titre français merdique, quand on sait que la traduction littérale du titre est "il n'y aura peutêtre pas de lendemain").
Une série de grandes stars adulées comme Shah Rukh Khan (il faut voir l'hystérie qu'il provoquait dans la salle!), Jaya Bachchan, Preity Zinta.
Un film de Bollywood ne se raconte pas; c'est trop compliqué à résumer. Ce film n'échappe pas à la règle.
Cependant, ce film a une originalité il surfe sur le registre de la comédie pendant environ une heure trente avant de retomber dans le côté obscur de la tragédie (oui, je sais l'épisode 3 de Star Wars me titille déjà). Une première partie donc enlevée avec un Shah Rukh hilarant (de la baltique... Tais-toi, Bébé!!!); des dialogues percutants; des scènes très drôles et des morceaux musicaux en complet décallage par rapport aux autres films que j'ai pu voir mais toujours très efficaces (on a le popotin qui bouge dans son siège, des fourmis qui vous demandent de vous dégourdir les jambes et les épaules qui font des gestes saccadés surprenants). Il faut ainsi voir la reprise très colorée de Pretty Woman et la scène de la discothèque où la gentille Naina se déchaine sur "Its the time to disco".
Dommage! Cette dichotomie est beaucoup trop franche, beaucoup trop artificielle, beaucoup moins maitrisée. Et nous avons eu le droit, dans la deuxième partie, à un raz-de-marée lacrimal avec comme responsable principal tout désigné, Shah Rukh (encore lui) qui pleure et pleure et pleure et pleure et pleure et pleure... On se demande où il va chercher toutes ces larmes. Le problème c'est que cette deuxième partie (dramatique) a le potentiel pour faire pleurer dans les chaumières mais la façon dont on nous le présente empêche de ressentir quoi que ce soit et (comble du malvenu) est parfois même risible tellement les ficelles sont grosses.
Mais bon, reste que le film est un très bon moment de cinéma. On en ressort tout de même heureux avec plein de morceaux de "Pretty Woman", "Its the time to disco" ou encore "Maahi Vé" plein la tête. Et puis, voir le film dans les conditions de samedi avec un public tout acquis et fana de cinéma bollywood qui chante, danse et frappe des mains; qui frise l'hystérie lorsque l'oeil rieur de kajol (autre star féminine réputée) apparait en caméo dans un groupe de danseuses ou bien la plastique parfaite de Rani Mukherjee dans un autre caméo dansé; qui défaillit dès que Shah Rukh Khan apparait sur l'écran (mais ça, je n'ai pas compris pourquoi!). C'était absolument incroyable et fabuleux.
Kal Ho Naa Ho de Nikhil Advani

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