7.5.05

The National Gallery

Même si le but de cette journée londonienne était avant tout le concert de Kylie Minogue, nous en avons aussi profité pour aller déambuler au National Gallery, tout près de Trafalgar Square. J'adore ce musée parce qu'il regroupe là des oeuvres que j'adore (beaucoup d'oeuvres du Titien ou encore des oeuvres des Italiens du 14ème et 15ème siècles; entre autre).
J'y suis allé avec plaisir parce je savais qu'il y avait une grande exposition qui me faisait de l'oeil depuis fevrier dernier : Le Caravage, les dernieres années.

Michelangelo Merisi Da Caravaggio - La Flagellation - 1607 - Eglise San Dominico Maggiore - Naples

Cette exposition regroupait 16 tableaux de la fin de la vie du Caravage, peints pendant son exil forcé de Rome.
Ce sont des oeuvres fortes, violentes et tourmentées qu'il a produit, à l'image de cette "Flagellation" peinte en 1607.
Je suis resté une bonne demie-heure à la regarder, la scruter, la détailler. Si j'avais pu, je me serais collé a 20 cm de la toile pour tout observer; chaque détails. Je la trouve tellement belle et forte cette oeuvre. Le visage du Christ inconscient, rougi par les coups (?); la force primitive et bestiale du personnage de droite qui attache les bras du Christ sur la colonne et qui cherche à plier ses genoux; le visage inhumain, avec ce rictus grotesque de masque de théâtre grec, du personnage en arrière plan qui tire les cheveux du Christ et qui a déjà en main un fouet de branches; l'attitude du personnage agenouillé qui prépare le fagot de branche qui servira, plus tard à battre Jésus. Cette lumière crue qui tombe sur le corps du Christ, encore intact, mais qui préfigure déjà les couleurs cadavériques. Et puis, enfin, je le trouve magnifique ce corps, cette position; le tissu blanc qui suggère plus qu'il ne cache; et un détail qui m'a frappé les tétons érigés du Christ... Super tentant...


Détail sur le corps du Christ

La visite de la National Gallery a été aussi l'occasion de découvrir un peintre contemporain que je ne connaissais pas du tout : John Virtue.

Landscape n°710 - John Virtue - 2003-04

Ce peintre a la particulatité de ne peindre qu'en noir et blanc (acrylique blanc et encre noire) de grandes toiles de plus de 3 mètres de hauteur s'inspirant de paysage urbanisé et les plongeant dans une atmosphère pré-industrielle avec des ciels très sombres et inquiétants, comme saturée par des halos de pollution. Je sais ce que j'aimerais avoir comme tableau à la maison sur notre grand mur blanc... J'économise une vingtaine d'années et je pourrais m'en payer un.

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