30.8.05

Douce nostalgie

C'est rigolo, tout de même, ces petits hasards de la vie. Hier soir, en zappant sur les nombreuses chaînes musicales, nous sommes tombés sur la rediffusion d'une vieille émission de télévision des années 70 : Une carte blanche à Joe Dassin. Bon ! Ok ! Je sais, ce n'était pas glorieux comme programme mais bon dans une ambiance de douce nostalgie, ça passe plutôt bien (sauf que ça rend vraiment nostalgique et légèrement tristoune ces machins là!). D'autant plus que je me souviens parfaitement bien avoir vu cette émission quand j'étais gamin, un samedi soir, assis sur le bout du canapé en fausse tapisserie à grosses fleurs fades, à côté de mes parents et de mes soeurs, le chien Prince aux pieds de ma mère. C'est rigolo les souvenirs qui ressurgissent comme ça.
Je ne sais pas pourquoi je me suis arrêté sur cette chaîne, hier soir. Ou plutôt si ! Je sais pourquoi. Imaginez Joe Dassin seul, de toute sa hauteur, devant un décor fait d'étoiles lumineuses et de petites lampes clignotantes (le décors le plus 70's qui soit), habillé d'une chemise à rayures longitudinales, largement ouverte sur son poitrail velu (parce que c'est l'image de marque de Joe Dassin, ça) et d'un jeans blanc écru étriqué au niveau des hanches, laissant deviner une certaine idée de sa virilité (mais comment pouvait-on s'habiller ainsi??) et pattes d'eph' (bien entendu). Le bellâtre loucheur chantait un de ses grands succès : Et si tu n'existais pas. Entouré de trois caméras sur pied, lui même immobile, les mains dans les poches arrières de son jeans, il avait le regard qui cherchait constamment la petite lumière rouge qui lui indiquerait quelle caméra il devait regarder pour lancer ses oeillades en accent circonflexe de Latin Lover américain et ses sourirs Ultra Bright (ça devait bouillir dans le coeurs des ménagères de moins de 50 ans à l'époque).
Cet arrêt qui ne devait durer que l'espace d'un appui sur la zappette, a duré plus longtemps parce que je me suis laissé porter par la chanson. Parce qu'à ce moment là, le texte (un peu lourd, j'avoue) a eu une certaine résonance personnelle. Etrange... Bref...
J'ai repensé à tous ceux qui ont fait que je suis devenu un grand garçon aujourd'hui ! Un grand gaillard plein de vie et heureux de vivre ainsi. Anne-Sophie (quand je l'ai vu entrer à la B.U. pour la première fois dans un ralenti tout cinématographique). La plus belle et la plus forte des rencontres qui soit, un certain 31 décembre (oui c'est à toi que je pense en écrivant cela). Rafaele (et la Renaissance qu'il a su m'apporter).
Ah si vous n'existiez pas, il me faudrait vous inventer...
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pourquoi j'existerais.
Pour traîner dans un monde sans toi,
Sans espoir et sans regrets.
Et si tu n'existais pas,
J'essaierais d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour.
Et qui n'en revient pas.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pour qui j'existerais.
Des passantes endormies dans mes bras
Que je n'aimerais jamais.
Et si tu n'existais pas,
Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va,
Je me sentirais perdu,
J'aurais besoin de toi.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi comment j'existerais.
Je pourrais faire semblant d'être moi,
Mais je ne serais pas vrai.
Et si tu n'existais pas,
Je crois que je l'aurais trouvé,
Le secret de la vie, le pourquoi,
Simplement pour te créer
Et pour te regarder.


Joe Dassin - Et si tu n'existais pas.

2 commentaires:

Rafaele a dit…

Joe Dassin ne louchait pas : il avait une coquetterie dans l'oeil NUANCE ;o) JOE toujours tu vivras en nous. Et si tu n'existais pas Alexandre ?

Rafaele a dit…

Eh bien il faudrait t'inventer...