23.10.05

Trois dragons sinon rien

" Je ne suis jamais allée en Chine. Quand j'étais petite, il y avait des maisons ici. C'etait le quartier chinois. Si tu grattes le sol avec tes ongles, tu vas trouver de l'eau et de l'huile à moteur. Si tu creuses encore tu vas trouver des morceaux de porcelaine et du jade et les fondations des maisons des Chinois et si tu creuses encore plus loin tu vas te retrouver en Chine. "
C'est ainsi que débute et se termine les 5h30 de ce spectacle fleuve couvrant 75 ans de la vie d'une dizaine de personnes. Trois générations de familles. Histoires drôles. Histoires de la vie ordinaire. Histoires dramatiques. Histoires mélo-dramatiques. Une sorte de séries fleuve qui fleurissent sur les télévisions d'Amérique du Nord, avec bons sentiments; bonheurs, malheurs, amours impossibles ou contrariés; du rire et des larmes; du courage; de l'abnégation; du sexe; de la drogue et des Chinois.
8 acteurs et actrices se partagent 25 rôles. Grande performance tout de même surtout sur une telle durée. Comme c'était le cas déjà avec le seul acteur de la Face cachée de la lune, les acteurs habitent chacun de leurs personnages avec force. Ils s'acharnent à les rendre réels et tellement humains.
Comme pour la face Cachée de la lune, la mise en scène est excellente, pleine de trouvailles; vive et surprenante. Suffisement inventive pour faire passer ces 5h30 de spectacle aussi facilement qu'un hamburger de chez M..D. La comparaison n'est pas loyale mais sert juste à montrer que ça n'a pas été long, jamais ennuyeux même après les deux heures de train qu'il nous a fallu subir pour aller voir cette pièce.
La Trilogie des dragons - Robert Lepage

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