28.1.06

Coup au coeur


Alors ce film est très fort. Un film qui m'a remué autant que "Quand la mer monte". Un petit film sans battage médiatique sorti dans l'indifférence quasie générale avec en tête d'affiche deux grandes dames du cinéma anglais Judi Dench qui joue le rôle d'Ursula (la malicieuse "M" de la série James bond, je sais c'est complètement réducteur de ne parler que de ce rôle mais c'est le plus susceptible de parler à tous) et Maggie Smith (la stricte professeur Minerva McGonagall de la série Harry Potter; je sais c'est complètement réducteur de ne parler que de ce rôle mais c'est le plus susceptible de parler à tous). On y retrouve avec toujours autant de plaisir (des yeux) le jeune acteur allemand Daniel Brühl (héro de Good Bye, Lenin !) dans le rôle d'Andrea.
Deux femmes d'un certain âge, anglaises jusqu'à la tasse de thé, vivent paisiblement dans une magnifique maison surplombant les côtes de la Cornouailles. La vie se déroule paisiblement autour d'un rituel immuable typiquement anglais. Cette douce quiétude va être perturbée par la découverte d'un jeune homme, Andrea, inanimé sur une la plage, en bas de la maison, un matin, après une grosse tempête. Les deux femmes vont s'occuper à remettre sur pieds ce jeune Polonais, violoniste virtuose qui a fuit son pays.
Malgrés les conditions sonores (perceuses et marteau en arriere son) et olfactives (sandwich paté, je pense) déplorables pour une chaîne de cinéma telle qu'UGC, je me suis laissé happer par le charme serein et minimaliste de ce film. Pas de grandes esbrouffes; pas d'actions importantes et inutiles. Juste une tranche de vie, simple et belle. Tout est dans la pudeur d'un regard. Un film anglais.
Et puis il y a la musique. Une musique essentiellement basée autour du violon avec des pièces de Debussy, Massenet, Paganini. Et un magnifique morceau final composé par Nigel Hess, Fantasy for violin and orchestra, qui clôture le film de façon magistrale. L'écoute de ce morceau a aussitôt ouvert mes vannes lacrymales (pas que les miennes d'ailleurs).
Juste un conseil, ne passez à côté de ce film. Cela serait passer à côté d'1h45 de plaisir intense. Ce qui est assez rare au cinéma, ces derniers temps.
Les Dames de Cornouailles de Charles Dance

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