14.2.06

Elle ne compte plus pour une prune


Il y a des albums qui outre le fait qu'il soit une bonne surprise, sont aussi des albums qui marquent. C'est ce qui m'arrive avec le dernier album de Lio : "dites au prince charmant".
Lio n'est plus la jeune chanteuse de bleuettes acidulées des années 80. Finis les banana split ou les brunes qui se rebellent. Finie la jeunette faussement provocante en robe de tulle blanche ou en mini-jupes affriolante, mais surtout très naïve. La jeunne fille qui s'est laissé avoir par les producteurs autant que par les hommes.
Dans cet album, on retrouve une Lio qui a muri. Une femme qui s'est construite au rythme des aléas qui ont meurti ou ensoleillé sa vie. Elle est revenue de toutes les déceptions masculines et n'attend plus le prince charmant qui la berçait dans de fausses illusions. Elle s'est construite grâce a ses enfants. Elle ne croit certes plus aux princes charmants mais continue à croquer les hommes qu'elle collectionne dans son salon.
Un album d'une sensibilité exacerbée et minimaliste mais profondément juste. Un album où on se retrouve et on s'identifie (même moi et certains autres qui connaissent ce bijou). Un album qui continue à parler écoute après écoute sans jamais lasser mais toujours émouvoir l'âme sensible que je suis.
Lio - Dites au prince charmant

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je confirme, la dite chanson me touche, me parle et m'ennivre, à trop en vouloir à la bluette des eighties, on se prend au jeu de ses minimales épurations. Je l'aime ainsi nouvelle, ou peut-être depuis toujours ainsi,et ce grâce à toi mon cher