21.4.06

Insomnie

Je piétine devant ce gouffre bienheureux du sommeil. Je le vois bien qu'il me fait de l'oeil et m'ouvre ses bras. Tout en bas, le seigneur des heures sombres me regarde, bienveillant, et m'encourage à me laisser aller vers lui. Mais je piétine. Pas moyen de me jeter dans le vide douillet et reposant. La barrière invisible d'une chaîne de mots me retient sur les bords de ma fatigue accumulée. Des mots perturbants et perturbateurs; énervants, urticants. Des mots qui s'evertuent à vous coller à la peau et aux neurones; qui vous piquent à vous rendre fous. Des mots vampires.
De mots multiformes qui vous bloquent le route vers le repos salvateur. Une porte. Une porte de mots. Je frappe. Je veux rentrer. Je veux dormir. Je supplie. Je menace mais rien n'y fait. On me refuse le sommeil. La nuit blanche. Blanche de ces lignes angoissantes. Qui vous agrippent les tripes. Me les secouent en tous sens. Ca fait mal. Et les mots qui continuent à tournoyer autour de moi comme des taons, obligeant à les regarder bien en face. A se regarder en face.
De guerre lasse, ils m'accordent l'accès vers les douceurs ouatées de la torpeur ensommeillée. Je sombre.
Trop tard. Le réveil sonne. Il faut déjà se lever et partir travailler.

1 commentaire:

reallavergne a dit…

C'est bien ton blog...j'y reviendrai..;-)