15.4.06

Page blanche

Je n'avais pas vu La marche de l'Empereur. Je voulais voir les petits ours tout mignons de la bande annonce de la Planète Blanche. Alors j'y suis allé.
Les images sont certes magnifiques. La blancheur des étendues enneigées, le bleu frigorifique des glaciers; la limpidité du ciel, la transparence solide de la banquise. Un beau film d'images qui fait rêver l'ancien lecteur de l'Appel de la Forêt ou Croc Blanc. Souvenirs d'enfant, le dimanche après midi, bien calé dans le canapé, à regarder La vie des Animaux de Frédéric Rossif.
Les animaux sont animalement beaux. J'ai déjà choisi d'avoir un petit ours polaire, un lemming (c'est joli un lemming) et une baleine à bosses (nan je plaisante là, la baignoire est trop petite). La nature est aride et sauvage. Mais toute la sauvagerie de cette nature est magnifiée.
Alors pourquoi les producteurs se sont ils évertués à gâcher le plaisir par cette voix off inutile? Franchement? Parce qu'entendre : "pendant ce temps, l'ours polaire se prélasse sur la banquise" alors que l'image suffit à elle même, ça me gonfle. Le commentaire inutile et stupide. Par contre lorsqu'on voit une nuée d'oiseaux non nommés avec pour seul commentaire : "ils ont traversé des milliers de kilomètres pour arriver" sans plus d'informations sur la provenance ou l'espèce de l'oiseau. Ben, moi, ça m'a vite saoulé. En plus la voix était morne et sans intonations.
la musique de Bruno Coulais est TRES présente et lorgne avec moins de réussite vers la bande originale d'Emilie Simon pour la Marche de l'Empereur.
Au final, un film qui a voulu trop marcher dans les pas des manchots mais qui n'a jamais trouvé le ton juste. Le plus grave, c'est les baillements que m'ont arraché les trente dernières minutes du film.
La planète blanche - Thierry Piantanida & Thierry Ragobert

Aucun commentaire: