29.5.06

Jour de repos

Alors que j’étais plongé dans un repos profond et salvateur (putain que je dormais bien !!), une grosse mouche bourdonnait dans mes oreilles et a fini par m'arracher des limbes cotonneuses de mon sommeil.
Sauf que ce n’était pas une grosse mouche, comme je l’avais imaginé dans mon semi inconscient rêvé, mais bien une perceuse. Juste au dessus de ma tête ! Des gars sans aucun respect pour mon repos (alors que eux ont fait grasse matinée samedi et dimanche), s’amusaient à faire des trous, des ptits trous, encore des ptits trous.
Finie la grasse matinée ensommeillée. Il était à peine 9h30.
J’ai été craché toute ma haine qui formait une boule ulcérée, là, dans ma gorge, dans le lavabo. Et alors que ce n'était pas prévu, je me suis rendu compte qu’il y avait de l’eau chaude. J’ai pu alors évacuer tout le stress qu’avait provoqué ce vrombissement matinal avec cette eau épuratrice qui, après avoir roulé sur mon corps en le débarrassant de ses aigreurs de la vie, se déversait en tourbillonnant dans le cloaque des malheurs passés.
Cela m’a un peu rabiboché avec la vie.
Un bon petit déjeuné par-dessus tout ça, avec Marilyn Horne qui me mezzé-sopranait « la mia pace, la mia calma » ou bien s’envolait avec la Pie Voleuse dans des trilles vocales époustouflantes. Le soleil griffait de longues échancrures lumineuses les toits de Paris, devenus depuis trop longtemps gris tristesse ; des hirondelles voletaient au niveau de la fenêtre.
Je me suis dit que finalement ce n’était pas plus mal que je sois déjà levé.

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