23.5.06

Ma mécanique des maux

Aujourd'hui, j'ai l'esprit embrouillé, embrumé, enkisté. Dans le vague à l'âme, au fond. Léthargie aveuglante et paralysante. Je ne vois que moi. Moi, moi, moi. Encore moi. Toujours moi. Impression que rien ne va plus. Les jeux sont faits et d'un tour de roue, je passe. Et trépasse.
Quel est le problème? Si je savais. Seulement. Des brides de pas bien. Solitude de l'instant. Absences pas bien loin. Travail écoeurant. 33 années bientôt sonnantes et trébuchantes. Tout cela mélangé dans le vieux pot fripé qui me sert de tête. La tête de bois. Le bois sans soif. La soif de vous.
Il me faudrait un sursaut. Il arrive en même temps que la sonnerie du téléphone. Je n'ai jamais pu lui cacher une micro déprime dont je suis coutumier. Il connait les mots par coeur pour me secouer. Toujours la même chose, les mêmes mots. Il n'a juste qu'à les aligner pour que, comme avec un claquement de doigts, je me réveille d'une hypnose dans laquelle je me serais plongé seul mais sans jamais trouver le moyen de m'en sortir tout seul. Il les a dit bien Sagement, comme je les attendais et, comme par enchantement, tout est passé. J'ai retrouvé l'esprit serein, enjoué, rasséréné. Cette grosseur maline qui me plombe la cervelle, certain matin, me vrillant le front de ses méchants assauts, a été encore une fois vaincue par les doux mots confiants d'une belle âme amoureuse.

Aucun commentaire: