Le pain, coupé en tranche, est chaud et doré. Légèrement croustillant. Négligemment disposé dans un panier d'osier.
La table est dressée sur le gazon encore baigné de la rosée de la nuit. L'ombre des arbres fruitiers s'étirent paresseusement sous les premiers rayons du soleil.
Les bols de faïence bleue et blanche n'attendent plus que le café qui finit de passer ou le sachet de thé qui tranquillement se laissera infuser.
Et au milieu de ce désordre organisé, un pot de confiture à la couleur ambré. Une confiture aux prunes, légèrement liquide par manque de confisuc et acidulée.
C'est l'heure du petit déjeuné.
Voila ce que j'ai imaginé, ce matin, debout dans la cuisine éclairée par le gris délavé du ciel parisien, lorsque j'ai étalé la confiture de prune sur la tranche de brioche. Le pot de confiture de prune que Dame A. nous avait donné.
C'était bien. Ca me semble loin, ce matin, alors que je me prépare à partir travailler. Malgré tout, cette envolée de pensées dans le Jardin du Manoir a suffi à donner du beaume au coeur.
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