Dans cette exposition, Agnès Varda met en scène sa vision de l'île de Noirmoutier, à travers 10 installations, mêlant la vidéo, la photographie et petit bricolage. 10 oeuvres en forme de souvenirs et de témoignages. Témoignages personnels de la cinéaste (la cabane fabriquée avec la péllicule d'un de ses films, la tombe du chat, Zgougou); témoignages colléctifs (les portraits d'habitants de l'île, le recit de veuves noirmoutraines...).
Le passage du Gois, cette bande de route qui reliait deux fois par jour, (à chaque marée basse) l'île au continent, avant la construction d'un pont. Passage que nous passons symboliquement en le traversant; passage d'un état superficiel et estival, peuplé de touristes, à un état plus intime révélant le silence, l'isolement et la rudesse d'un milieu et ses conséquences sur ses habitants.
Une déambulation comme on ferait une partie de cette île à pieds, en prenant son temps. Le temps de voir et d'écouter; de respirer et de contempler cette immensité marine qui nous entoure, tout en étant en plein Paris, un dimanche après midi du mois de septembre. Une exposition qui se veut l'essence de l'île sans tomber dans le travers de l'image d'Epinal. Une vision subjective pourtant, celle d'une femme qui a suivi l'homme de sa vie et qui est tombée amoureuse de la vie ilienne et rend ainsi un hommage poignant à l'île, à ses habitants et à l'océan.
L'île et Elle - Agnès Varda - Fondation Cartier pour l'art contemporain
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