14.9.06

Rien ne sert de courir...

On me dit : "rien ne sert de courir après les gens. Laisse passer et tu verras qu'ils reviendront vers toi. Et si ce n'est pas le cas, c'est qu'ils ne sont pas digne que tu t'interesses à eux".
Créer le manque pour susciter le désir?
Peut-être. Sans doute. Mouais. Mouais...
Il est tout de même frustrant de constater que, parfois, la recherche de l'autre ne se fasse que dans un seul sens. Et toujours le même. Je ne sais pas moi mais, il me semble normal de demander des nouvelles des personnes que j'aime, amour, amis, famille. Si je devais compter le nombre de messages que j'ai laissé sans avoir eu de retour. Si je devais compter le nombre de texto où je demande comment ça va et j'attends toujours d'avoir une réponse. Si je devais faire la liste de toutes ces attentes là, je pense que je pourrais me transformer en Belle au Bois Dormant et attendre que ce foutu Prince Charmant se présente pour me réveiller de ma torpeur... Autant dire, que j'attendrais la saint Glinglin. Oui c'est frustrant d'être constamment dans l'attente d'un minimun d'attention. Est-ce que je ne mérite pas un minimum d'attention et de preuves d'attachement? Est-ce trop demander que d'avoir l'impression qu'on compte - si ce n'est autant - au moins un peu pour l'Autre?
On me dit : "tu es trop exigent avec les autres. Tu dois être prêt à écouter ceux qui ont besoin de parler et être présent pour eux. Il faut partir à point et être toujours prêt pour les autres".
Ok. humhum ! je vois. Mais encore mouais...
Moi je veux bien faire tout ça et je crois même que je le fais plutôt bien. Mais qui m'écoute, moi? Je n'inclue pas dedans mon cher et tendre E., ton écoute est la plus importante qui soit et ce, pas uniquement à cause de ta position envers moi.
On me dit : "laisse courir. Tu te rends malade pour rien. Tu es parano. Va te coucher et n'y reviens plus".
Je voudrais bien. Franchement, je voudrais bien.
J'aimerais bien me transposer dans la carapace d'une tortue, histoire de voir qui me rattraperait et passerait un peu de temps sur le bord du chemin.
Mais rien ne sert de courir, il faut partir à point.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je me demandais ce qui faisait l'attachement, l'amour, l'affection, l'amitié... Les preuves déployées, leur intensité et quantité, leur sincérité (mais alors comment la mesurer ?)...
Cela fait bien trop de composantes, cela fait bien trop de monde à aimer et donc d'attitudes, de comportements sentimentaux différents. Je suis un peu comme toi, à regretter le manque d'attention, d'affection de l'autre, jusqu'au jour où j'ai réalisé que, à mon tour, je pouvais donner du silence et de l'absence en retour, sans pourtant jamais n'avoir modifié la nature de mon affection pour lui...