6.10.06

Auf Wiedersehen Berlin

5 jours, ça passe vite. Trop vite.
A peine eu le temps de se plonger dans l'athmosphère de Berlin même si nous avons déjà vu beaucoup de la ville.
Etrange cette ville. Etonnante même. L'ambiance y est très particulière. A mi chemin entre un futurisme architéctural et les acquis d'une gloire passée. C'est le propre d'une ville qui a subi les foudres destructrices des bombes de la fin de la seconde guerre mondiale. Une ville où tout est à refaire et à reconstruire. D'ailleurs, la ville est encore un vaste chantier; un vaste champs de possible. Partout, des grues, des bâches sur des bâtiments, des destructions, des reconstructions. Une ville qui ressemble assez peu aux autres capitales européennes. Là bas, tout est demesuré. A commencer par la superficie de la ville qui represente plus deux fois la superficie de Paris. Des trottoirs aussi larges que des avenues. Des gares monumentales; un réseau férroviaire le plus complet et diversifié que je connaisse. Des espaces verts plus grands que ceux de Londres. Une ville où je me suis senti tout petit, écrasé par ce syncrétisme futur/présent/passé.
Berlin est aussi une ville marquée par son Histoire. Ancienne capitale glorieuse détruite par la guerre puis séparée en deux. Ce clivage est/ouest est, malgré la chute du Mur, encore palpable aujourd'hui. Les traces encore présentes de cette frontière honteuse qui a divisé l'Allemagne pendant près de trente ans, donne un sentiment de malaise indécis. Entre document historique d'un passé révolu et trace d'une mémoire collective. Les vagues souvenirs que je garde de cette chute : les embrassades entre la jeunesse compatriote trop lontemps tenue à l'écart l'une de l'autre; Rosptropovitch célébrant avec son violoncelle ce renouveau de la ville. Une chute qui n'a pas été sans poser les problèmes qui perdurent dans la ville. Il existe toujours un Berlin est encore sinistrée dans certains quartiers en total réhabilitation et le Berlin ouest qui me fait beaucoup penser à Londres dans son gigantisme.
J'avoue qu'au début, et surtout pendant une visite de la ville par voie fluviale, j'ai pensé que je n'accrocherais pas. Trop d'antagonismes, trop peu d'unité. Pas assez de structures urbaines où je pourrais me repérer. Mais c'est en déambulant dans ses rues que le charme nous prend au ventre. Parce que du charme, elle en a à revendre. Plein. Ce que je voyais de manque d'unité est en faite un ensemble varié qui finalement s'harmonise parfaitement. Les balades allaient de surprises en surprises. Du quartier ultra moderne de Posdamer Platz aux ruines aux allures de squat d'une ancienne usine (qui s'avère être en fait des lieux de sociabilité de la jeunesse berlinoise avec bars underground, ateliers d'artistes...); du monumental palais de Charlotteburg aux rues aux facades délabrées.
5 jours à déambuler dans Berlin et à commencer à apprécier la ville. Mais pas suffisement longtemps pour s'y sentir comme dans une ville "conquise". Pas grave, parce que de toute façon, on y retournera.

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