30.10.06

C'est la faute à pas de chance

Le Sage E. le dit. Le Sage E. le pense. Il a plutôt de la chance avec les transports en commun...
... Sauf quand il a un train à prendre.
C'est toujours lorsqu'il a un train à prendre que les dieux infernaux de la RATP décident de se déchaîner et d'entraîner des incidents techniques, des accidents voyageurs, des colis suspects, tout cela dans le seul but de le faire courir dans les couloirs du métro; cavaler comme un forcené sur le quai de la gare; sauter dans un train qui a commencé à rouler.
Dernier exemple en date, vendredi soir dernier. Un train en partance pour Nantes à 18h00. Le Sage E. prévoit, échaudé qu'il est par ses mésaventures, de partir du travail à 16h30, suffisement tôt pour être à l'heure. Moi j'attends sagement au bar à siroter ma pression et à regarder les autres évoluer autour de moi. A 17h15, je reçois un essemesse : "je suis bloqué à Fontainebleau. Problème technique". Et ça recommence. Je m'astreinds à rester calme avec un petit café bien serré sans sucre merci. Respire. Il reste 45 minutes; c'est encore jouable; pas la peine de stresser. A 17h25, second essemesse : "je ne suis pas encore à Nation :-(" La situation est plus problématique. Ca va être juste mais encore jouable. N'empêche que j'aligne trois cigarettes d'affilé. A 17h40, je quitte le bar. La Sage E. est sur messagerie. Je commence à me demander s'il ne serait pas judicieux de changer les billets et prendre le train suivant mais bon, tant qu'il y a du temps, il y a de l'espoir, n'est-ce pas? C'est en tout cas ce que dirait le Sage. Je fais les cent pas, le portable à la main, sous le panneau des départs qui annonce le quai n°1 dans 15 minutes. Dans 10 minutes. Dans 5 minutes. Dans 3 minutes. Et toujours pas de Sage à l'horizon. L'instant est critique. 17h58. Le Sage déboule sur le quai et passe à côté de moi sans me voir. Il va réitérer son exploit du saut dans le train en marche... Mais sans moi dedans, cette fois. Je le hèle et j'ai le droit à un "fonce". Ce que je fais mais le train a du retard... (Tiens, les dieux de la SNCF s'y mettent aussi?).
18h05, le train part. Le Sage E. est à côté de moi, ruisselant comme une Marie Madeleine, haletant et soufflant comme un boeuf. Il me regarde avec un pauvre sourire exténué et me dit : "finalement, on l'a eu. C'était moins une mais on l'a eu".

1 commentaire:

E. a dit…

c'était pas Fontainebleau mais Vincennes !!!! Fontainebleau-Montparnasse, même en 1h30 ce serait un exploit !!!! :-))