17.11.06

Au Louvre

Quand l'après midi est morose et le ciel est chagrin. Quand il n'est pas possible de se balader sans prendre son pépin. Alors, le Louvre est vraiment l'endroit qui convient.
Déambuler dans l'aile Richelieu, dans les cours Marly et Puget. Picorer sans se presser. S'arrêter sur les détails d'un visage, d'une main; sur la rondeur d'une fesse de marbre; sur la turgessence d'un téton de bronze; l'intensité d'un regard figé.
Et puis s'arrêter sur une jolie et didactique petite exposition consacrée à Desiderio da Settignano, un sculpteur majeur du début du 15ème siècle florentin. Des bustes d'enfants criant de réalisme, qui ne sont pas sans rappeler ceux que les artistes de l'époque Art Nouveau et Art Déco feront quelques siècles plus tard. Un magnifique buste de Ste Constance en bois de tilleul au regard bleu si doux; un Saint Jean Baptiste en pied, expressif et majestueux. Avoir le temps de contempler sans être bousculé par une foule trop pressée; sans avoir à subir un brouhaha constant et assourdissant qui, au bout d'un moment, enlève tout le plaisir et le charme de cet endroit.
Finalement, deux heures de plaisir simple qui sont venues éclairer cette journée morne et triste.

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