3.1.07

Le coup de torch song

Le film avait déjà été un grand coup de poing émotionnel dans ma jeune et nouvelle vie de garçon pas comme les autres ©. Je me souviens que le paquet de kleenex y était passé en entier. Je me souviens aussi des circonstances très particulières de cette vision, jeune et innocent garçon pas comme les autres © et du vieux loup au dents longues, avide de chaire fraîche avec qui j'ai vu le film. Impressions glauques pour un film qui pourtant m'a profondément marqué.
Il y a un peu plus d'un an, un peu partout dans le métro, des affichettes très jaunes annonçait Torch Song Trilogy au théâtre. Les critiques étaient bonnes et malgré notre grande envie d'aller voir cette pièce, nous étions complètement passés à côté. Nous avons même failli manquer la reprise en cette fin d'année, occupés que nous étions par nos différentes occupations et la préparation de Noël. Mais, c'était sans compter sur une invitation surprise d'une de mes nombreuses niouze letteur qui peuplent le vide inter-sidéral de mon adresse e-mail. Bien sûr, j'étais assez content de cette imprévue opportunitée. Bien sûr, les (mauvais) souvenirs liés à ce titre sont réapparus comme par enchantement. Mais la force de 7 années de bonheur m'ont permis de surmonter cela et d'y aller le coeur léger et la curiosité aiguisée.
Bon, bien sûr, le public pour se genre de thème est forcément connoté. Comme d'habitude, dans ce genre d'endroit, je me suis senti très à l'aise, avec l'impression d'être dévisagé et moqué par tout le monde (syndrôme du manque de confiance en soi caractrérisé). Pourtant, je sais que je devrais m'en foutre. J'y allais pour aller au théâtre et pas au supermarché. Mais bon, à 33 ans, je crois, que je n'arriverais pas à changer cela...
N'empêche, qu'au final, j'ai passé une très bonne soirée. Mes compères aussi, je pense. La même émotion poignante, peut être plus forte encore, du fait de voir les acteurs jouer "en vrai". Les acteurs étaient excellents, à commencer par Eric "bonheur, bonheur" Guého, tout en démesure émotionnelle. Et puis Rosine Cadoret, excellente en maman braque.
Après cette expérience "live" de Torch Song, je n'ai qu'une seule envie. Celle de revoir le film et conjurer le sort de cette première vision par les bonnes ondes de la pièce.
Torch Song Trilogy - Harvey Fierstein - Vingtième Théâtre

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