5.6.07

Ailleurs

Ouessant - Octobre 2005

Et quitter ce corps perclus de douleurs sur les ailes blanches d'un goéland et survoler l'écume grise des vagues de l'océan vers les îles de l'infini. Se poser sur un rocher nu, battu par les vents, et regarder au delà du visible. Deviner le voyage du soleil. Fermer les yeux quand il apparaîtra sur la ligne lointaine de l'horizon et imaginer le char céleste qui l'entraînera dans sa course folle. Se laisser gentiment malmener par le flux et le reflux des rouleaux salés et se traîner sur une plage décolorée, ivre de fatigue et s'abandonner aux caresses iodées d'Hélios triomphant. Etre dans un ailleurs meilleur, sur une île, mon île imaginaire où tout serait permis.

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