17.10.07

Braquage du matin, chagrin.

Deux frères, acculés par des problèmes d'argent, décident de monter le braquage facile d'une bijouterie d'une banlieue tranquille, histoire de renflouer leur portefeuille. Mais un grain de sable enraye les rouages du plan et fait basculer la vie des deux frangins dans le chaos.
Le film prend le parti de faire le récit sous la forme de pièces d'un puzzle désordonné. Le pourquoi, le comment, les conséquences; un enchaînement inexorable vers le tragique. Des décisions prises à la va vite sans penser qu'elles chambouleront la vie des personnages.
Sydnet Lumet réalise avec une grande rigueur mais aussi une grande froideur ce thriller familial, s'appropriant avec talent, les règles dignes d'une tragédie grecque pour montrer les ressorts de cette histoire infernale qui dépasse complètement ses personnages. C'est net et tout à la précision d'un horloger.
Le film est porté par le charisme diabolique et malsain de Philip Seymour Hoffman, grandiose dans sa froideur et son cynisme désabusé; et par la nature fragile, presque enfantine d'Ethan Hawke. Ces deux là apportent énormément au film. Par contre, malgré sa joliesse, l'interprétation de Marisa Tomei, qui joue la femme de l'un et la maîtresse de l'autre, est complètement à côté de la plaque : son jeu sonne faux; elle éclaire de sa présence le film presqu'autant qu'une luciole dans une nuit sans lune et elle a autant de charisme qu'une brebis broutant sur un pâturage pyrénéen. A deux doigts d'être tête à claque.

7H58 ce samedi là - Sydnet Lumet

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