29.11.07

Danse des canards

Nouveau film de Noémie Lvosky. Comme j'avais beaucoup aimé "les sentiments", son précédent film, je m'étais dis que je pouvais aller voir celui ci sans trop me tromper. Hélas. Car il faut le dire, "Faut que ça danse" est une déception.
Pourtant la distribution et le jeu des acteurs est d'un bon niveau. Jean Pierre Marielle est excellent. Il en est de même pour Valéria Bruni Tedeschi toujours aussi pétillante. Seule Sabine Azéma, même si elle le fait bien, semble se cantonner aux mêmes rôles de film en film depuis quelque temps; personnage un peu fofolle et lunaire; drôle mais un peu agaçante à la longue. Bulle Ogier est quand à elle parfaite dans un rôle pas très facile où il aurait été facile d'aligner les clichés. Les acteurs, donc, ne sont pas fautifs.
La faute vient plutôt du scénario qui lui aligne les clichés. La vieillesse en est le thème principale. La peur de vieillir, la peur de la solitude, la peur de la dégénérescence du corps. Le regard des autres sur une personne vieillissante, son propre regard sur sa propre vieillesse. Il y a de bonnes idées comme ce désir urgent et ses difficultés de se construire une vie sentimentale après 70 ans ou bien encore le goût des claquettes du personnage de Jean Pierre Marielle. Hélas, les idées ne sont qu'effleurées sans vraiment s'y attacher. On regarde donc ce film sans vraiment s'attacher aux personnages, sans compatir réellement à leurs problèmes. Ni très attachant, ni très drôle, le film stagne à un niveau de bas étage, genre série familiale de TF1.
Il faut que ça danse dit le titre du film. J'aurais aimé que ça soit autre chose qu'un slow insipide et sans relief. Un peu comme si deux jeunes adolescents qui ne se connaissent pas mais qui se seraient forcés à danser pour ne pas faire banquette et ne pas se payer la honte devant les copains; deux personnes qui dansent sans conviction, s'échangeant des banalités cruches sur la pluie et le beau temps, tout en regardant leur montre du coin de l'oeil, guettant la fin de leur calvaire. Un pas de deux pour rien si ce n'est le plaisir de revoir des acteurs que j'aime bien.
Faut que ça danse - Noémie Lvosky

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je comprends ce que tu dis sur le fait que les idées n'aient été qu'effleurées et que ça n'aille pas plus loin...

Mais pourtant j'ai beaucoup ri. Je crois que le fait de ne pas aller au fond des choses m'a peut-être permis d'y trouver la légerté qui m'a fait rire. C'était souvent absurde, c'est ce qui m'a plu.

Je suis ressorti en me disant que j'avais passé un bon moment (mais que je ne me pourrais vraiment pas raconter le film à qui que ce soit :-D ).