27.5.08

L'Européen de Carlotti

Barbara Carlotti était de retour sur une scène parisienne, en solo, après sa participation à la comédie musicale "Imbécile", qu'elle a joué avec JP Nataf, Philippe Katerine et Héléna Noguera, il y a quelques mois.
Toujours égale à elle même, Barbara. Elle reste toujours nonchalante à l'extrême, avec cette sensation parfois envahissante qu'elle vit sur la lune ou bien qu'elle est sous l'emprise d'une substance pas très catholique. La voix grave quand elle parle, dégage toujours autant de sensualité. Ah la la quand elle nous dit bonsoir. Elle a pris de l'assurance tout de même. Finis, les concerts un peu brouillon de ses débuts. Elle a maîtrisé la scène, le micro, ses déplacements. Elle parvient tout de même à entretenir une part d'improvisation même si au final tout est programmé. Elle a su éviter le mauvais goût qui m'avait sidéré (voir plus) lors de son concert au Café de la Danse, en 2006 (elle avait encordé un homme nu sur la scène pendant une bonne partie du concert, en le laissant seul jusqu'au bout alors que les spectateurs quittaient la salle).
Elle a bien sûr axé son concert sur son second album, l'idéal, sorti en mars dernier. A l'écoute, l'album ne m'avait pas autant enthousiasmé que Les Lys brisés. Je trouvais les textes un peu plus fades et les mélodies moins raffinées. J'ai dû l'écouter en tout et pour tout deux ou trois fois, préférant me repasser le premier album. Pourtant, sur scène, le deuxième album passe beaucoup mieux. Et je me suis même rendu compte que je fredonnais les chansons alors que j'avais l'impression de n'avoir rien retenu. J'ai pu réécouter l'album d'une oreille neuve depuis. Et même si l'impression de moins bon ressort, il n'est pas si mal que ça finalement. Elle a aussi repris quelques morceaux du premier album (Tunis, Une rose pour Emily, Charlie the Mode, Cannes, peu importe...) mais sans chanter les Lys brisés que je trouve être sa plus belle chanson.
Il est toujours aussi agréable de pouvoir écouter un chanteur dans la petite salle de l'Européen. La taille humaine de la salle apporte une vraie proximité avec l'artiste qui m'emballe toujours autant.

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