30.6.08

Encore quelques heures

Il a bien fallu ressortir le sac, essuyer la petite pellicule de poussière qui le couvrait déjà; tout juste si en l'ouvrant des chauves souris n'en sont pas sorti. J'ai redressé le stylo bien droit, bien proprement dans la petite pochette prévue à cet effet. J'ai calé le dernier Gavalda (pas aussi décevant qu'on veut bien le dire) entre l'agenda et mon petit cahier toujours prêt. J'ai remisé dedans aussi, les lunettes de soleil, en espérant bien pouvoir les chausser de nouveau en arrivant.
Et puis, je suis parti. Comme d'habitude. Fermer la porte de l'appartement. Appeler l'ascenseur et l'attendre pendant dix minutes. Traverser la Place des Fêtes et s'engouffrer dans le métro bondé. Les vacances sont terminées. La routine quotidienne refait surface. il faut aller travailler.
Pourtant, même si je suis dans l'obligation d'y aller; de devoir remettre jeans et chemise; d'abandonner le sac de plage pour le cartable en faux cuire simili rien, rien ne m'empêche à rester la tête au soleil pendant encore quelques jours, quelques heures. De profiter encore un peu des effets bénéfiques du soleil sur mon organisme. De me sentir quelques instants encore en vacances. Alors, j'ai ouvert un bouton de plus qu'à l'habitude, de ma chemise blanche; j'ai retroussé les bras de manche, histoire de voir la couleur dorée de mon bronzage naissant. Histoire de l'exhiber un peu aussi.
C'est peut-être con, sans doute; ça ne rime à rien, sans aucun doute non plus, mais ça m'a franchement aidé à passer le cap de la première journée dans de relativement bonnes conditions. Et c'est déjà pas si mal.

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