15.9.08

Mamma Mia !

Comme le disait Muriel, il y a quelques années : "Ah si seulement la vie pouvait être aussi belle qu'une chanson d'ABBA". Et bien son voeu est exaucé. Voila le film qui fait voir la vie avec des paillettes plein les yeux. Et je peux vous dire qu'il en faut des tonnes de paillettes pour oublier les défauts (nombreux) du film.
Donna est propriétaire d'un hôtel plus que délabré sur une île grecque qu'on dirait construit pour une carte postale. La mer y est bleue turquoise; les habitants habillés comme au début du siècle; les corps des jeunes gens sont dorés à point sur une musculature de rêve. Bref, une île idéale. Mais la vie de Donna n'est pas si simple. Et non ! Sa fille Sophie se marie avec un mec, genre gendre idéal. Mais Sophie n'est jamais satisfaite. Voila qu'elle veut avoir son père à ses côtés pour la mener à l'autel. Le soucis, c'est qu'elle ne le connaît pas son père; Donna étant très évasive sur "l'éjaculation qui l'a conçue" (dixit). Le problème se complique quand Sophie découvre dans le vieux journal intime de sa mère qu'il y a trois géniteurs possibles. Décidée à tirer tout cela au clair, ni une ni deux, elle les invite tous les trois pour le mariage.
Le scénario, concocté à partir de leur célèbre comédie musicale par les deux B de ABBA, ne joue par sur la finesse. La réalisatrice, pour être au diapason, filme toute cette aventure abbacadabrante avec des moufles, exceptée deux scènes chorégraphiées magnifiques. Les acteurs ne s'embarrassent pas de jouer avec finesse. Ca cabotine. Ca part dans tous les excès. Seul Pierce Brosnan s'en sort honorablement. La grande Meryl Streep se lache complètement et déborde de vitalité trop surjouée. Beaucoup de cris, de rires et de grands gestes inutiles. Le but du film n'est pas de faire pleurer dans les chaumières mais bien de faire passer un moment agréable et léger, à l'unisson avec les chansons d'ABBA qui habitent le film.
Car, malgré toutes ces grosses ficelles qui ferait passer n'importe quel autre film pour un navet, Mamma Mia regorge de bonne humeur, de soleil et de joie de vivre. Et j'ai passé un de mes meilleurs moments cinéma de cette année. Bien sûr, tout repose sur les rengaines ultra connues des chansons du groupe nordique. Ces chansons là, c'est de la dynamite. Un concentré d'énergie. Les premières notes de n'importe quelle chanson et on part au quart de tour vers la bonne humeur.
Je suis ressorti de la salle léger comme une bulle de savon. La tête remplie à ras bord de Mamma Mia, de Dancing queen, super trouper et de gimme gimme gimme. C'était bon de se sentir tout simplement bien, souriant et détendu. C'était bon qu'un film me donne cette bonne humeur. C'était bon d'avoir l'envie de se trémousser dans la rue, en imaginant tout ces costumes trois pièces moroses qui marchaient tête baissée sur le trottoir, m'accompagnaient dans une chorégraphie endiablée sous une pluie de confetti. Comme dans une chanson d'ABBA.
Mamma Mia - Phyllida Lloyd

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