13.10.08

Brève de métro # 12

Souvent les couloirs des stations de métro résonnent de rythmes entêtants. Ce genre d'air qui vous attrape la mémoire de front avec ses boites à rythme artificielles, en vous anesthésiant les neurones. Ces litanies qu'on fredonne sans s'en rendre compte et qui ne vous lâchent plus du reste de la journée.
Depuis quelques temps, un mois peut-être, lorsque je fais mon changement à République, il n'est pas rare qu'un joueur de flûte des Andes égaye le brouhaha des couloirs. Pendant quelques minutes, j'oublierais presque que je suis en route pour le travail. Pendant quelques instants, je serais presque sur les chemins andins avec les deux globe-trotters qui ont osé partir à l'aventure et qui pendant que je slalome entre deux voyageurs, découvrent les paysages du Pérou entre deux lamas et trois condors.
Il joue toujours le même air ce joueur de flûte. Celui de la chanson pour l'Ocarina. Vous vous souvenez sans doute de ce tube du Top 50 du début des années 90; succès aussi éphémère que la célébrité pour ses créateurs. Et même si le refrain plus qu'énervant me poursuit toute la journée, je suis bien content qu'il me fasse oublier les têtes d'outre tombe, tristes et pressées de ces centaines de voyageurs qui traversent, abattus la station de métro.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah oui tiens, je ne me souvenais plus que ce refrain était aussi insupportable ;)

Anonyme a dit…

A voir à Saint Lazare en quittant la ligne 13 pour prendre la 3, un aveugle avec un haut parleur passant du Brassens toute la journée... permet de prendre un peu de recul sur la cohue (dont nous faisons tous partie)