15.2.06

Boom. Quand votre appart fait boom.


Retour de Spielberg vers le film édifiant et historique.
Après les horreurs des camps de concentration. Apres les boucheries des plages du débarquement. Après la découverte du Saint Graal... Ah non ! Je me plante pour le dernier. Après ces deux films durs, Spielberg s'est lancé dans l'évocation d'un des drames les plus traumatisants du 20ème siècle. La prise en otage et la mort de la délégation israélienne par le groupe terroriste palestinien Septembre Noir, lors des jeux olympiques de 1972 à Munich. Cet événement tragique sert plus de fil conducteur à l'intrigue du propos qui s'interesse plus à la politique de represaille mis en place par l'état israélien (de façon secrète) pour venger ses morts et éliminer ceux qui ont tué.
Pas d'artfices dans ce film. La violence y est montrée très (trop?) réaliste. Les hommes qui accomplissent ces basses besognes finissent par être marqués à vie par ce qu'ils font et finissent par dormir cachés dans un placard sombre car ils n'ont plus confiance en rien ni personne. Dur est le film; durs sont les propos mais les personnages sont tous des hommes avant tout avec leurs faiblesses, leurs doutes, leurs peurs; provoquant un certain décalage entre les actes et les réactions de ces quatres hommes là. On finit donc par s'attacher à ses hommes qui ne sont pourtant que des terroristes avant tout, comme ceux qui ont éliminés la délégation israélienne. Et c'est assez perturbant de ressentir cela pour des hommes qui commettent ces actes. Eric Bana habite (pour une fois) son personnage et le rend extrèmement nerveux et à fleur de peau, tiraillé entre son désir de vie normale ave sa femme et son futur enfant, et son devoir et l'engagement qu'il a donné à son pays. Une petite distribution cocoricoesque intéressante : Mathieu Kassowitz, Matthieu Amalric, Yvan Attal, Valeria Bruni-Tedeschi et Stéphane Freiss.
Un film marquant et coup de poing qui me laisse penser que vraiment oeil pour oeil, dent pour dent, l'homme est vraiment un loup pour l'homme.
Munich - Steven Spielberg

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