20.11.07

J de G + 2

Vendredi 16 novembre
6h00. Le réveil sonne. Je n'ai pas assez dormi. Je n'ai pas envie de me lever.
Le journal de France Inter annonce une nouvelle journée perturbée pour les Franciliens. Ils commencent à nous gaver ces grévistes.
Le rendez-vous est à 7h00. On doit être cinq personnes à partir travailler ensemble. Il fait super froid ce matin mais tout le monde est là et à l'heure. Il fait bon dans la voiture. Je me laisserais bien partir, à nouveau, dans les bras de Morphée, mais ça ne se fait pas. Alors je lutte. J'écoute le babillage sans grand intérêt de mes collègues et puis j'écoute les bêtises de Cauet à la radio. Il me fait toujours rire ce pitre là. Ca me replonge loin dans le temps quand il animait déjà les matinales de Fun Radio. J'étais à la Fac.
Le voyage se passe étrangement bien. La merde habituelle dans la rue de Belleville avec ses célèbres camions en double fil de chaque côté de la rue. Mais une fois ce noeud passé, la route est fluide jusqu'au quais de Seine où le trafic s'intensifie un peu plus. Dans moins d'une demie-heure, ça sera beaucoup moins plaisant de rouler ici. Sur le bord de la chaussée, des gens font du stop et des voitures s'arrêtent. La solidarité existe belle et bien encore? La vision apocalyptique des stations de métro, la veille, avec tout ce monde énervé et agressif qui n'aurait pas à hésiter à sortir une personne de la rame histoire de prendre sa place, m'avait laissé une sorte d'amertume et une vision bien pessimiste sur l'avenir du genre humain.
7h40. Les mêmes néons bleus, la même nuit qu'hier. J'ai l'impression de ne pas avoir quitter le bureau; j'ai l'impression que je passe ma vie ici. C'est assez déprimant cette sensation. Mais bon, un café avec un croissant, juste avant de commencer la journée, ça remonte pas mal le moral. Finalement, ça a aussi des bons côtés les grèves.
A 16h00 tapante, on me rappelle qu'il est l'heure de partir. Pourtant, la fluidité du voyage aller ne se représente pas. Tout est bouché. Le périphérique, les voies sur berge, les boulevards maréchaux. Il y a de la voiture partout. Des klaxons tonitruants. Première, deuxième vitesse. Des rubans rouges de feux stop à l'infini. Il nous faut 2h30 pour rentrer. Il nous a fallu 45 minutes, rien que pour passer le Louvre. Pour passer le temps, je textote avec le Sage qui me dit de descendre à Châtelet et de l'attendre là. J'en ai bien envie, tellement j'ai les pieds engourdis mais ça ne se fait pas. Alors je me force et je reste.
Pourquoi avoir pris par les quais aussi, on aurait plus vite fait, en passant par Opéra et Lafayette. Mais le copilote me dit non ! C'est mieux par les quais. Je me tais et je patiente. Je fredonne dans ma tête pour faire passer le temps.
Le soir, pendant le dîner, je m'inquiète de la reconduction du mouvement pour le lendemain. Je commence déjà à me lamenter de devoir me lever super tôt pour aller travailler. Car demain matin, il n'y aura pas de co-voiturage. Le Sage E. ne voit pas pourquoi je devrais subir les conséquences de cette grève et me dit qu'à ma place il se lèverait à l'heure habituelle. Je ne suis pas de son avis en arguant que je ne veux pas les laisser m'empêcher d'aller travailler. Ebouriffage de tête, comme cela arrive parfois ! Mais cela est une autre histoire...

Aucun commentaire: