3.4.08

Angles d'attaque

A Salamanque, le président des États Unis est abattu en plein jour, alors qu'il participait à un sommet international contre le terrorisme. Le même événement est raconté selon le point de vu de plusieurs témoins de la scène : la journaliste, le garde du corps, le touriste, un policier, les terroristes, le président des États Unis him self.
Angles d'attaque n'est pas un film qui joue sur la finesse. Loin de là. Le scénario ne s'embête pas avec les invraisemblances et des ficelles aussi énormes que prévisibles. Le procédé de la vision démultipliée du même événement est bien souvent artificiel et parfois risible (si, si, je vous assure que j'ai entendu des rires moqueurs dans la salle). Le film jongle sur la sauce 24h chrono mais sans en atteindre la maîtrise. Et puis, il y a cet arrière goût assez désagréable de l'héroïsme exacerbé de l'Amérique meurtrie mais toujours fière et la tête haute qui rend parfois l'action à la limite du ridicule.
Alors pourquoi ai-je foncé les yeux fermés dans cette série B? Sans doute parce que c'est diablement efficace. La réalisation est en effet nerveuse, très nerveuse, avec un montage épileptique, des scènes d'action époustouflantes et que c'est bourré de testostérone. Des courses poursuites au pas de course ou en voitures réellement jubilatoires et puis il y a la scène de l'attaque terroriste, filmée sous tous les angles et d'une effroyable efficacité.
On ne retiendra pas grand chose du casting pourtant solide. En même temps, ce n'est pas dans ce genre de film qu'on leur demandera de donner le meilleur de leur art. Ça, c'est une évidence. Dennis Quaid ne quitte pas sa mine fermée et carrée (c'est tout juste si il ne se casse pas les dents tellement il a la mâchoire serrée). William Hurt est loin de donner sa meilleure prestation dans ce film. L'air benoît de Forest Whitaker est assez pénible. Reste le sourire toujours aussi désarmant et craquant de Matthew Fox qui se lance dans un rôle bien loin du gentil et héroïque docteur Jack Shephard, perdu sur son île. De façon assez bizarre, ce sont les rôles féminins (peu nombreux) qui sont les mieux écrits. Sigourney Weaver, qu'on s'habitue à voir pas plus de 10 minutes dans ses films, campe une journaliste carnassière et sans scrupules; Ayelet Zurer interprète une terroriste manipulatrice et dangereuse mais d'un charme hypnotique (sans doute, la faute de ses yeux magnifiques).
Bon allez, ne boudons pas. C'est malgré tout un bon film pop corn. Ne cherchons pas plus loin.
Angles d'attaque - Pete Travis

1 commentaire:

Cereal-Killer a dit…

Un film popcorn, c est le mot. Perso, j ai trouvé un peu limite le touriste qui aide les agents secrets... m'enfin c'est divertissant, on en demande pas plus!!!