2.5.08

Les Chroniques de San Francisco

Les Éditions de l'Olivier viennent de faire paraître les six tomes des célèbres Chroniques de San Francisco, d'Armistead Maupin, en deux gros volumes de près de 900 pages chacun.
Ca doit être une des premières choses que m'a fait lire le Sage E. quand je suis arrivé à Paris, il y a huit ans (avec La nuit des Princes Charmants de Michel Tremblay). J'en garde encore un souvenir plein d'émotions, moi qui ne lisait, encore à l'époque, que des classiques poussiéreux ou des livres d'histoire (quoi que La Faute de l'abbé Mouret de Zola est toujours un grand plaisir de lecture...). Il n'empêche que la lecture de ces Chroniques a été une des clés de mon changement. Une ouverture d'esprit que je n'avais pas encore, venant de ma province sarthoise. Ça a été aussi, une pierre angulaire, une des nombreuses petites touches qui a construit notre histoire de couple. Un des nombreux points d'échange. Une des nombreuses découvertes dont j'étais avide à ce moment là.
De façon étrange, nous n'avions pas les chroniques à la maison. Juste la version anglaise; la version que le Sage a découverte. Je crois bien que j'ai dû lire les livres via le prêt des Dames du Manoir. Et depuis, plus rien. On a bien sûr regardé la série de téléfilms qui a été tiré des romans avec la délicieuse Laura Linney en Mary Ann Singleton. J'ai lu chacun des autres romans de Maupin (dont le fabuleux Une voix dans la nuit).
La semaine passée, je discutais avec Aurélie du plaisir que j'avais eu à lire les Chroniques. Elle me disait qu'elle les relisait très régulièrement et que ça lui donnait la pêche quand le moral n'était plus là. De plus, avec la sortie du septième et dernier volume de la série, Michael Tolliver est vivant, j'ai eu soudainement l'envie de les relire, tous, sauf que nous ne les avions pas à la maison. C'est une erreur réparée depuis hier. Nous avons acheté ces deux gros pavés que j'ai aussitôt commencé à lire. Ce n'est certes pas très pratique à lire dans le métro car chaque volume est assez lourd et volumineux à transporter; ni très discret, les couleurs de l'arc-en-ciel étant fièrement affichées sur la couverture. Mais quel plaisir de lire cela, bien au chaud sous la couette avant de s'endormir, le soir, ou au réveil, le matin.

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