6.8.08

WALL-E

Le nouveau Pixar, en salle, enfin. Depuis le temps que l'adorable petit robot et sa voix particulière m'interpellait. Il faut bien dire que je partais voir le film convaincu d'avance. Ce qui n'était pas trop le cas du Sage E.
Wall-e est le héros d'une gentille fable SF écologiste et diablement poétique. Avec peu de mots, il exprime une palette d'émotions infinies qui le rendent attachant et presque humain. Encore une fois, l'aspect visuel du film est un pure joyau. Magnifique d'un bout à l'autre. La patte Pixar est et reste toujours synonyme de grande qualité. Le scénario qui mèle pessimisme et humour ne verse jamais dans le conte moralisateur. Le message est présent, certes, mais n'est jamais un matraquage bourrin. Oui, l'espoir existe mais faut-il vouloir saisir cette chance. Il y a bien sûr du bon sentimentalisme, un peu mièvre, un peu rose bonbon, peut-être. Moi je dirais que cette histoire d'amour robotique est une des plus belles histoires d'amour du cinéma. La gaucherie touchante de Wall-e cherchant à séduire la belle Eve rend le robot bien plus humain, comparé aux outres décérébrées et individualistes à forme humaine qui sont représentées dans le film.
Wall-E est à coup sûr plus qu'un film pour enfants. Cette vision pessimiste qu'y est développée (pollution et environnement, société de consommation à outrance, individualisme exacerbé, voir même l'obésité) est surprenante pour un film américain. Quand le cinéma américain tente d'ouvrir les yeux du public, histoire d'éveiller une prise de conscience, cela peut donner un bon film. Wall-E en est la preuve : un constat peu reluisant mais sans excès dramatique et surtout avec cette touche d'espoir que tout peut encore changer si on le voulait.
WALL-E - Andrew Stanton

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