12.9.08

Rumba

Fiona et Dom mènent une vie parfaitement normale et heureuse, entre l'école où ils travaillent et les concours de danse latine qu'ils fréquentent assidûment. Un soir, en voulant éviter un suicidaire, placé au milieu de leur route, cette petite vie tranquille bascule dans le cauchemar.
Attention, ce film est loin d'être un drame larmoyant. Bien au contraire. Il s'agit plutôt d'une comédie burlesque où l'on rit franchement du malheur des autres. Après le magnifique Iceberg, chef d'oeuvre de burlesque et de poésie, le trio belge remet le couvert avec moins de réussite, cependant.
Encore une fois, l'humour décalé et burlesque est de la partie. L'influence des clowns du cinéma muet est une nouvelle fois indéniable. Mais il manque ces envolées lyriques et poétiques qui nimbaient les gags de Iceberg. Car ici, sous la croûte de légèreté, plane une lourde chape dramatique. On rit bien sûr des malheurs qui envahissent la vie de ce couple, mais il n'empêche que ce qui leur arrive est horrible (l'accident, l'incendie, la perte de la mémoire, la perte de la jambe, la disparition, le tabassage...).
A l'exception de quelques gags hilarants et dignes de Chaplin, on sourit jaune. Sans doute la faute à l'étirement des gags jusqu'à la corde qui alourdit la dimension burlesque. Les tentatives d'élans poétiques (belle scène de danse en ombre) sont trop en adéquation avec le reste du film. Ça ne prend jamais dans Rumba.
Même si la déception est grande, on conserve une belle admiration pour cette troupe d'artisans clowns. Je suis certain que leur cinéma restera original et qu'il a de belles heures encore devant lui.
Rumba - Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Romy

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