20.10.08

Joseph d'Anvers au Nouveau Casino

La salle est petite, presque intime. Pourtant, la foule est dense. L’intimité au coude à coude. L’ambiance est bon enfant. Des conversations animées presque entre amis se développent ici et là. Nous trinquions, ce soir là, à nos retrouvailles. Les Dames du Manoir étaient de retour de vacances. Nous prenions aussi plaisir à retrouver Joseph, presque deux ans après son passage à la Maroquinerie.
Toujours aussi impressionnant sur la scène l’ami Joseph. La voix toujours aussi chaleureuse. De celle qui vous remue les sens dès qu’il ouvre la bouche. Il a toujours cette belle prestance physique. Autrement dit, il est toujours aussi beau cet homme là. Son spectacle est toujours autant en décalage par rapport à ces albums studio. Toujours très rock, beaucoup plus pêchus. Les orchestrations diffèrent et donnent aux morceaux une atmosphère plus vivante. Cette fois encore, le spectacle est gonflé aux guitares électriques. Encore plus qu’au dernier concert où nous l’avions vu. La salle pourtant reste toute en retenue. Est-ce du plaisir toute en dévotion ? Ce n’est pas du déplaisir en tout cas. Les cous qui dodelinent ; les corps qui se déhanchent sans ostentation, prouvent que le résultat plait. Je ne sais pas, il a fallu une bonne heure de concert pour que l’ambiance décolle sans pour autant atteindre l’hystérie.
Joseph d’Anvers a surtout chanté les nouveaux morceaux. Celui de son album Les jours sauvages. Cet album sorti depuis juin dernier sans être aussi fort que les Choses en face (sans doute l’effet de surprise en moins), est malgré tout un album qui s’apprécie avec le temps. Le piège dans lequel il ne faut pas se laisser tomber est de ne pas lui laisser plus que la chance de la première écoute. Car en effet, il y a des redites, des redondances avec le premier album. Sa façon de chanter qui rappelle bien souvent Dominique A peut parfois anesthésier l’oreille et du coup, avoir cette impression que toutes les chansons se ressemblent. C’est un peu ainsi que le Sage E. l’a appréhendé. Mais en persévérant, on se rend compte que l’album recèle de bien belles pépites. Le concert, avec ces modifications d’orchestration, a sans doute rendu une meilleure individualité aux chansons. Je ne sais pas trop comment dire ce que j’ai ressenti. Une impression très agréable de redécouverte de l’album. Et puis sa voix beaucoup plus ample sur scène qu’en studio a fait le reste pour emporter mon adhésion.
Sur scène, il a voulu avoir ses invités. Pourquoi pas. Ca provoque souvent de beaux duos. Même si Money Mark est venu chanter le Kids avec lui, il n’aurait pas dû lui laisser le micro pendant presque vingt minutes. Cela a rompu le rythme du concert. La salle venait à peine de se réveiller et cette coupure l’a fait retomber dans sa réserve. Il a dû batailler ferme pour que l’ambiance reprenne.
Vers la fin, il a repris quelques morceaux du premier album, à mon plus grand plaisir, réveillant ainsi le public. Presque deux heures de concert, sans ressentir cette lourdeur dans les jambes. Je n’étais pas forcément en grande patate mais ce que j’ai vu et entendu sur scène m’a fait oublier la fatigue. Un bon moment, donc. On continue à lui trouver ce charme, et physique et vocal, qui nous plait bien à nous quatre.
Je pense que je vais me laisser tenter par sa nouvelle date parisienne, en février 2009, au Café de la Danse. A près tout, profitons de le voir dans ces petites salles avant que sa notoriété (et je suis sûr qu’elle va augmenter rapidement) ne l’oblige à remplir des salles moins humaines.


Joseph d'Anvers au Nouvedau Casino (Vu le 07/10)

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