30.11.05

Le roi du lapin : c'est moi.

Je me pose là en roi du lapin.
Après le lapin de Melvil, mardi soir, je me suis retapé un lapin avec mon ophtalmologue ce soir. Bon lui, je ne devais pas le voir à poil, mais il devait me dire la verité entre quatre yeux. Cette cruche de secretaire, qui avait mal orthographié mon nom, n'a pas trouvé mon numéro de téléphone pour me prévenir que le rendez-vous était annulé. Bourrique !
Deux soirs de suite que je sors dans ce froid sibérien pour rien. Deux soirs de suite que je frôle la pmeumonie sur-aigûe angynée. La pire de toute, la mortelle, celle qui me transformera en Marguerite Gauthier puissance 10.
Merci les lapins ! Vous êtes gentil mais maintenant vous me lâchez.

Le bras scellé

Le joli bracelet en perles de bois est cassé.
L'élastique a cédé. Les perles sont tombées en rebondissant sur le sol. Je les ai regardé, effaré.
Je n'ai plus de bracelet. Je n'ai plus LE joli bracelet.

Message RATP

" Mesdames, Messieurs. Pour votre sécurité, nous vous rappelons qu'il est formellement interdit de descendre sur les voies. Nous vous remercions de votre attention "
Ce message déclamé par une voix méridionale et diffusé dans les stations du métropolitain parisien me titille l'esprit. Deux questions me viennent en tête.
1/ La RATP prend-elle ses usagers pour de sombres et stupides demeurés pour se sentir obliger de diffuser ce type d'annonce plusieurs fois par heure?
2/ Les usagers de la RATP sont-ils de sombres et stupides demeurés pour qu'elle se sente dans l'obligation de faire ses rappels de bon sens?
Je crains que pour quelques usagers ecervelés, la RATP prenne l'ensemble de ses clients pour de sombres crétins.
Mais ce n'est que ma vision des choses. Sombre.

29.11.05

Pensée du jour

Ce n'est pas ce soir que j'aurai vu Melvil Poupaud à poil. Ni en vrai d'ailleurs.

Pensée (nez cassé contre le guichet du MK2) Alexandrine.

Replique

Le prince Arnaud à son épouse :

" Attention Armelle. Bonne ne commence pas par un "C". "

Eh bien non ! Armelle n'est pas conne même sans un "B".


Palais Royal ! de Valérie Lemercier.

Du Louvre au Palais Royal



Phrase de la vie # 8

Dans le métro, une jeune fille, très très fashion et blonde et lunettes en écailles noires et blanches. Elle parle fort dans son portable cette fashion victime.
- Tu peux m'envoyer un texto là pour confirmer?
- (...)
- Mais non ! Y a trop d'info là !
- (...)
- Oh écoute ! Envoie un texto ! J'ai trop d'info dans la testa là !

28.11.05

Vérité vraie

" Dis moi Céline, les années ont passé. Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier? "

Parce que pour se marier, faut être deux !

Mimi Maty - La vieille fille

Châtelet

Qu'elle était belle cette visoin de la scène, juste à hauteur de mes yeux. Voir la poussière s'élevait à chaque pas des danseurs, provoquant une sorte de petit brouillard illuminé par les projecteurs.
Qu'ils étaient beaux ces danseurs en collant moulant. Mais ils étaient trop beaux; des images lisses sans âmes et sans sentiments. Un peu comme des machines, programmées pour fournir la plus belle et la plus parfaite des danses sans pour autant faire vivre ces gestes par manque de vie dans leurs veines.
Qu'elle est belle cette salle du Châtelet avec son magnifique lustre; ses cabines de velours rouges; aux belles dames en robe du soir et aux beaux messieurs en costumes. Avec son ouvreur souriant et gentil.
Que je suis content d'avoir pu voir du William Forsythe dansé et non plus hurlé sur scène par des hommes hystériques et violents.
Soirée William Forsythe par le ballet du Théâtre Mariinski.

Cave particulière

Le joli vigneron gascon qui me parle droit dans les yeux de ses terroirs aux sols argilo calcaires et de ses cépages, avec une telle passion, me donne envie de le prendre en bouche et de le boire jusqu'à la lie. Et lorque qu'il s'est penché pour remplir les cartons de bouteilles de son précieux liquide, j'ai eu envie d'utiliser mon tire bouchon.
(A ma décharge, j'étais un peu pompette)

Rêve récurent.

Je voudrais bien accoucher une bonne fois pour toute dans ce fichu rêve qui me travaille depuis plusieurs nuits.

Constatation # 32

Regarder le hublot de la machine à laver tourner me fascine parfois.

Rêve à classer

Cette nuit, j'ai rêvé de Madame Plantive, ma maîtresse d'école de CE1. Elle n'avait pas vieilli, toujours avec sa coupe de cheveux au bol, à la Mireille Mathieu. J'entrais avec elle en classe mais plus en temps qu'élève mais en adulte (d'ailleurs je me trouvais super bien dans ce rêve, bien habillé, avec des cheveux, pas mal foutu et sûr de moi).
La salle de classe était éclairée par une haute fenêtre donnant dans la cour de l'école du Fort à Mamers, et elle n'était meublée que par deux longues tables installées en "T". La plus petite table, horizontalement, servait de bureau à la maitresse d'école. La plus grande, placée verticalement, était occupée par deux petites filles identiques, assises l'une en face de l'autre de la table, sagement, studieusement, les bras vroisés sur le bureau. Elles me regardaient intensément.
J'expliquais que je voulais devenir professeur et pourquoi je voulais faire ce métier. Madame Plantive m'écoutait attentivement en hochant la tête de temps en temps, comme quand j'étais enfant et que je récitais le poème que j'avais appris par coeur. Par contre les deux jeunes filles, le regard toujours aussi intense et froid, me bombardaient de questions muettes, m'agressaient, me poussaient dans mes derniers retranchements. Une de ces questions m'est encore resté jusqu'à ce matin : "si tu aimes les enfants, pourquoi tu n'en as pas?". Je n'ai pas su répondre.
Je me suis donc fait recaler et renvoyer comme un malpropre, la tête basse. Madame Plantive avec les yeux humides de compassion, m'encourgeait en me disant : "une prochaine fois peut-être". Les deux gamines, quant à elles, me regardaient sortir, un petit sourire entendu aux lèvres.

27.11.05

Le sourire

Qu'il était beau ce sourire que tu avais quand je t'ai vu, en sortant du métro.

Ca vole pas haut


Que fait le Français, un dimanche après midi pluvieux de la fin du mois de novembre?
Il va au cinéma. C'est donc ce que nous avons fait cet après midi, en bons français que nous sommes. Le problème, c'est qu'ils vont tous voir la même chose. Complet donc pour Palais Royal; pour Match Point; pour In her shoes; pour le Petit Lieutenant; pour Joyeux Noel; pour Trois enterrements. C'est chiant ça. On comptait voir un de ces films. Bon, comme on veut VRAIMENT se faire une toile, il faut se choisir un film de repli. Le seul qui nous dit c'est Les Chevaliers du Ciel. Bon c'est du Pirès gonflé (gonflant?) aux hormones M6 mais bon, la bande annonce semblait plutôt attractive. Donc nous voila dans la salle... Au premier rang... Et de côté... Hum ! Ce ne sont pas des conditions idéales. Le sage E. acquiesce à côté de moi.
Mais bon en fait ce n'est pas grave ! Parce que de ce film on ne peut retenir que beaufland avec de belles images d'avions dans le ciel. Pas d'histoire; des dialogues écrits par les scénaristes d'Helene et les garçons reconvertis dans le mâle viril (c'est pour dire la vacuité des propos)... Bref, ca fait du bruit quand ca passe le mur du son mais c'est tout.
Ah si ! Une chose bien : Géraldine Pailhas. Pour une fois...

Les Chevaliers du Ciel - Gerard Pirès.

Constatation # 31

Qu'il est bon de se laisser aller à ses pensées sous le jet chaud de la douche, ruisselant sur la nuque.

Les bons mots de A. et V. # 2

E. expliquant à A. et V. (ça devient l'alphabet ce respect de la vie privée des autres) notre après midi samedinal.
- On est allé à l'Espace IGN
A. :
- C'est quoi ça, l'espace IGN?
V. :
- C'est un endroit ou tu achètes des choses pour te laver.

26.11.05

La phrase du jour

Entendu à plusieurs reprises sur les Champs Elysées cet après midi :
" Ah bah moi j'en sais rien. J'te répète c'qu'on m'a dit "
A croire que les gens ne sont plus capables d'affirmer leur point de vue sans s'appuyer sur le "on" qui sert à se cacher derrière.

Philippe

Courbé en deux à la hauteur du micro de l'interphone, Philippe cherche à entrer en communication avec les hautes sphères de la tour.
Un larsen. Une voix nasillarde et sèche :
"Oui?"
Toujours courbé en deux, les bras embarrassés par un bouquet de fleurs, le Philippe gauchement répond :
"Heu... Allo... Oui... Heu... Ici, c'est Philippe."
Il rougissait.
Nous, peu charitablement, sourions moqueusement pendant les 16 étages d'ascenssion que nous faisons avec lui.
La question pertinente de E. (le sage ©) finit par nous faire éclater de rire pendant les 2 étages qui nous séparaient de notre chez nous :
"Si ici il est Philippe, il est quoi là-bas?"

Constatation # 30

Un peu plus de neige et on ne verrait plus que le bonnet rouge du nain de jardin de la gardienne.

Manteau neigeux

Quand j'ai vu la petite couche de neige sur le rebord de la fenêtre du séjour, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu la vision d'un loup hurlant la mort du petit garçon, allongé parmis tous ses cadeaux de Noël et Bourvil, dans la neige qui pleurait, sachant ce qui s'était passé.
L'arbre de Noel - Terence Young - 1969

24.11.05

Pensée du jour

Si tu ne viens pas à moi, j'irai vers toi.

Pensée (c'est dans quel sens la sortie) Alexandrine.

Constatation # 29

Est-ce que je parle un si mauvais français pour qu'on ne me comprenne pas?

23.11.05

La voix du maître


"Vous me pardonnerez de penser que le violoncelle est le plus beau des instruments, non pour son apparence extérieure, mais parce qu'il possède d'immenses possibilités expressives : toutes les nuances de la voix humaine, du grave le plus profond aux couleurs les plus éclatantes."
Mstislav Rostropovitch - In Entretien avec Mstislav Rostropovitch - Télérama n°2914 - 16/11/2005

Constatation # 28

Même en faisant attention, un chat (toute déesse soit elle) vous laisse toujours une griffure sur le corp.

Beaucoup de vent pour rien

Maguy aime les objets. Alors un jour, elle eut l'idée de fouiller dans son grenier et de ramasser tout ce qui trainait : perruques, chapeaux, vieux vêtements, bouts de planches et même des gravats.
Maguy aime bien les gens qui courent, qui crient ou qui marchent à l'envers. Alors un jour, elle eut l'idée de réunir une bande de potes qui ne savaient pas trop quoi faire.
Maguy aime bien les guitares. Mais comme elle est originale, elle se devait de trouver une autre façon d'appréhender cet instrument. Alors un jour, elle eut l'idée de d'assembler un vieux treuil (qu'elle avait aussi trouvé dans le grenier) et des guitares.
Maguy aime bien le vent. Comme elle n'avait pas trop de souffle, elle eut l'idée de booster son sèche cheveux.
Le problème de Maguy, c'est qu'elle avait des objets; des gens qui courent, qui crient qui marchent à l'envers; des guitares et un treuil; du vent. Mais elle n'avait pas trop d'idées. Alors, elle a reflechit, reflechit, reflechit, longtemps. Et comme le temps passait passait, elle eut l'Idée. Et elle fit un spectacle.
C'est con. C'est chiant. Parce que Maguy, c'est peut être une artiste mais une chorégraphe? J'ai de sérieux doute. Elle aime peut-être beaucoup de chose mais pas la danse.
Je ne me suis pas ennuyé. Je n'ai pas aimé ni detesté mais j'ai juste trouvé la pièce inutile, sans intérêt. Que du vent. Un peu longue aussi. Maguy ! La prochaine fois, essaie de mettre un fil plus court sur ton treuil.
Umwelt - Maguy Marin

Mécénat

Cherche homme(s) fortuné(s) et désintéressé(s) (jeune(s) et bien argumenté(s) de préférence) pouvant m'offrir 22000 euros pour l'achat d'un superbe tableau.

J'aime bien

Thomas FOUGEIROL - Koyasan - Huile sur toile - 2004

J'aime bien ce tableau. Il dégage force et sauvagerie. Mais en même temps, une très grande quiétude et calme.
Le style me rappelle beaucoup John Virtue que j'apprécie beaucoup.
Et puis ce tableau chez nous, ça en jeterait sur notre mur.
Mais bon, en attendant, on peut toujours admirer ce tableau à la galerie Guigon; 39, rue de Charenton à Paris (12eme).

21.11.05

Pensée du jour

J'ai beau me gratter la tête, faire les puces par moins de zéro ne donne pas chaud aux pieds, ni aux doigts, ni aux joues.

Joyeux anniversaire

Une nouvelle bougie éclaire sa jolie frimousse.
Bon anniversaire mon loupiot rafaelangélique.

19.11.05

Sociabilité



De la sociabilité autour d'une tasse de café.

Mardi 15 novembre 2005

Pensée du jour

O ma mie, ça caille sa race aujourd'hui.

Pensée (congelée) Alexandrine.

Les trois âges

Et le vieillard demanda au jeune homme :
- Tu te souviens?
Le jeune répondit :
- Non ! Plus très bien ! J'ai oublié.
Le jeune homme demanda à l'enfant :
- Et toi, tu te souviens?
L'enfant répondit :
- Non ! Comment le pourrais-je?
Et l'enfant demanda au vieillard :
- Dis moi ! Raconte moi ! Comment était-ce?

Constatation # 27

Le titane, matière sensée être la plus souple et incassable, est en faite trop souple et cassable.
La branche de ma paire de lunettes peut en témoigner.

18.11.05

Time goes by so quickly

"Time goes by so slowly".
C'est ce que confesse avec force conviction la Madonne des dancefloors.
Eh bien je vous le dis ! Elle ment. Le temps passe à la vitesse d'un TGV au galop furieux.
Je n'ai rien vu passer de ces trois derniers jours. Rien ! Le temps m'a filé entre les doigts sans pouvoir retenir ne serait-ce qu'un moment.

16.11.05

Mon nouveau copain


Merci Maxime pour cette journée intense qui m'a paru pourtant si courte. Trop courte.

15.11.05

Une vérité ou deux

Marie de Hongrie (Line Renaud) à son confesseur :
- Qu'il importe ! Le rôle d'une reine n'est pas d'être heureuse.

Et hop ! Encore une image d'Epinale brûlée; les cendres éparpillées aux quatre coins de mes pensées idéalisées... Mais bon sang ! Qu'on nous laisse rêver.

Les Rois Maudits - Episode 3 : Les poisons de la Couronne

14.11.05

instinct basique

Ce matin, peu enclin à aller travailler ce matin. Il fait nuit dehors. Il fait froid et gris. Il est 7h00 du matin, je suis fatigué et j'ai envie de dormir.
Mais comme on me le répète : "de quoi tu te plains. "
Ben oui ! Je me plains tout le temps ! " La bouche pleine" comme dirait ma maman. C'est vrai. Il faut que j'apprenne à relativiser. Il y a plus mal loti que moi.
N'empêche que ce matin, ben je voulais pas y aller, moi à Issy Les Moulineaux.
Comme, à chaque fois que cela m'arrive, je visse bien consciensieusement les écouteurs de mon walk-man dans mes oreilles et je me renfrogne tout seul, perdu dans ma musique. Plus personne n'existe. Ce matin, C'est Axes d'Electrelane qui me fait dodeliner doucement de la tête. Je ne vois plus les gens; les bavardages anonymes sont autant de paroles muettes accrochées à des lèvres de vagues quidams flous; les stations défilent sans que je les vois vraiment.
Pourtant mon oeil gauche est attiré. Juste un stimulus. Mon regard s'est trouvé pris dans les rets de couleur marron de la chemise en lin d'un garçon assis sur le strapontin, à côté de moi. Je ne sais pas à quoi il ressemblait ce garçon, je ne l'ai pas regardé. Je suis juste resté là, omnubilé par un de ses gestes : les passages nonchalants des doigts de sa main droite dans le décolté très ouvert (trois boutons) de sa chemise. Il carressait paresseusement sa poitrine poilue et musclée. Un poil fin et brun joliment disposé sur une peau bronzée.
J'avoue que je suis resté au moins deux stations sans pouvoir voir autre chose que le spectacle que ce garçon m'offrait. Pas moyen de détacher mon regard.
J'ai eu envie de toucher, carresser, embrasser, titiller, ce poitrail là. Mais en garçon bien élevé que je suis, je me suis retenu et j'ai pensé à une douche glacée pour me changer les idées et éteindre ce trouble qu'il avait fait naître. J'ai détourné le regard. Montparnasse est arrivée; c'était passé.
N'empêche que mine de rien, ces cinq minutes ont suffit à embellir ma matinée. C'est déjà pas si mal.

Puisqu'il le faut...

Garde tout en toi ! Puisque ta vie est belle, tais toi !

Regression

C'est la ptite bête qui monte...
... qui monte...
... qui monte...
... qui monte...
... Et patatra !
Elle s'est cassée la gueule.

13.11.05

Pensée du jour

Pour être bon aux enchères, il faut être un sacré marchand de tapis.

Pensée (mercantile) Alexandrine.

12.11.05

Belles plantes


Dans mon chez moi, j'ai quatre nouvelles copines chlorophylisées.
Elles sont encore petites mais je suis sûr qu'elles vont se plaire ici.

Jeux de sociétés

Il était une fois, dans une jungle urbaine du 19ème, un petit village dans un appartement du 18ème étage. Une communauté de 9 habitants ont investi qui le canapé, qui les fauteuils en rotin, du salon. Tous sont regroupés autour du grand chef, gardien des traditions, qui raconte les histoires pour aider à s'endormir les habitants du village. Il y a aussi Le Cupidon, sorte de marabout de ficelles, celui qui fait les couples d'amoureux; le docteur Folamour. Et puis, il y a les autres, les habitants; les communs; les mortels. Ceux qui mangent des cacahuètes et de la raclette et qui ne boivent pas de la piquette et qui ne tachent pas la moquette avec leurs chaussettes (j'suis bête).
Tout ce petit monde vivait tranquillement dans la joie et la bonne humeur, en toute amitié, au milieu des bavardages et des rires. Jusqu'au jour où une grande calamité toucha le village.
Un soir, alors que la lune ronde et blanche brillait dans le ciel, au dessus la tour Totem brillante; alors que le Grand Chef avait endormi ses ouailles avec une belle et héroïque histoire de leurs lointains ancêtres chinois et corses; tapi persan dans les ombres de la nuit, un être hybride, mi-homme mi-bête, commit le plus horrible des crimes et assassina son voisin de coussin. Au chant du coq, le Grand Chef annonça, lors du conseil matinal, le terrible malheur : un sarko-garou avait assassiné un membre de la communauté. Sentencieusement, il prédit qu'un membre du village avait été contaminé par l'horrible malédiction et que pour le bien être et le salut du village, le conseil des villageois devait isoler et supprimer cette racaille galeuse.
- " Mais attention, dit-il la voix tremblante d'émotion. Attention ! Car nous tuerons la personne que vous aurez choisi, innocente ou coupable. N'accusez pas aveuglément car une vie en dépend. "
Le conseil des villageois acquiessa à grand renfort de hochements de tête mais bientôt, chacun comprenant que son voisin immédiat pouvait être le fourbe sanguinaire, les regards devinrent torves et les accusations assassines commençèrent à tomber, utilisant souvent des griefs trop longtemps intériorisés.
- Ton ancêtre de la Table Ronde était un félon. Tu es le méchant de ce salon.
- Avec tes doigts, tu manges le jambon. C'est la bête qui masque ton nom.
- Tu dis des choses qui ne tournent pas rond. A tout les coups, c'est toi qui manie le bâton.
Et ainsi de suite, pendant tout le conseil, chacun apportait son grain à écraser dans un moulin. A la fin, il le fallut bien, le conseil dut se résoudre à éliminer un des siens. Le villageois désigné fut aussitôt mis à mort par le Grand Chef. Le reste de la partie, les villageois vaquèrent mornement à leurs occupations, espérant avoir fait le bon choix.
Mais à la nuit tombée, le sarko-garou sortit sournoisement de nouveau et frappa à nouveau. Un nouveau villageois trépassa. Et le lendemain matin, le conseil, abasourdi, découvrit avec horreur le cadavre dépecé et, en tournant la tête, le corps de celui qui avait été tué injustement par eux.
Le Grand Chef convoqua une nouvelle fois le conseil et ne posa qu'une seule question :
- " Pour la survie de notre communauté, vous devez éliminer le sarko-garou. Mais saurez-vous choisir? "
D'après vous qui a gagné?

11.11.05

Show Lapin

Que mange un lapin en pate à modeler les soirs de pleine lune? Des carottes transgéniques, des choux en élasthomer; des citrouilles en plastique brillant...
C'est un régal pour les yeux.

Wallace et Gromit et le mystère du Lapin-Garou de Nick Park et Steve Box.

Jusqu'a ce que la mort vous unisse

Le soir d'Halloween, nous décidons d'aller au cinéma. Comme d'habitude, un trio de "films prioritaires se battent en duel : Wallace et Gromit, Les noces funèbres, Les frères Grimm. Moi, je pense que pour cette soirée spéciale, un seul convient parfaitement bien à l'ambiance : les noces funèbres de Tim Burton. On nous promet un grand spectacle à la façon Etrange Noël de Mister Jack. Moi je dit que ce plaisir là ne se refuse pas.
Un mariage arrangé doit avoir lieu entre Victor, fils timide et gaffeur d'une famille nouvellement fortunée, et Victoria, jeune fille naïve et idéalisant l'amour d'une famille anciennement riche. Les deux familles ont tout intérêt dans ce mariage : la reconnaissance sociale pour l'une; de l'argent frais pour l'autre. L'amour dans tout cela ? Le mariage n'est pas une question d'amour, voyons ! Les deux jeunes gens ne se connaissent pas jusqu'au jour de l'échange des voeux de mariage.
Victor, en timide tête en l'air bégayant qui se pose là correctement, ne parvient pas à prononcer ces voeux. De honte, il fuit la maison de sa nouvelle future belle famille et se réfugie dans un sombre bois où il s'entraîne à être parfait pour son futur mariage. Il passe même l'anneau nuptial au doigt d'une branche toute rabougrie plantée là dans le sol enneigé. Et c'est le début des ses soucis... Mortifères.
Il fait plus doux vivre dans l'au de-delà que dans le monde des vivants. Tout est terne, froid et rigide dans ce village anglais. Les maisons; les meubles; les gens. Ils tirent tous des têtes d'enterrement dans ce monde là. On ne s'amuse pas dans cette vie là. On s'y ennuie à mourir.
Par contre, on ne s'ennuie dans le monde des morts. Et comme ils ont toute leur morts à passer là, ils passent leur temps à faire la fête, chanter et boire comme des trous (de tombe) dans un bastringue jazzy tenu par une tête française. Tout est coloré dans ce monde, jouissif, exhubérent et excessif. Dans ce monde là, c'est la fête des morts tous les jours.
Le morbide qu'affectionne tant Tim Burton est présent jusqu'au bout des ongles des marionnettes de son film. Poésie naïve et sombritude joussive. Tout Burton dans de ce film. La marionnette de Victor, à l'image et à la voix de Johnny Depp, est plus vraie que nature tant les expressions du visage sont parfaitement rendues.
Loin de l'histoire gentillette et caricaturale de Charlie et la Chocolaterie, Tim Burton signe cette fois un film à la poésie naïve sur les rapports de l'amour et du mariage; les liens de la vie et de la mort.
Les Noces Funèbres de Tim Burton.

Incompréhension

Dithyrambique :

" Mais pourquoi tu dis t'es rambique? Ca veut dire quoi? "

10.11.05

J'aime bien ça, moi.

Oh mon amour, je n'ai aucun regret de partir
Non mais vraiment je n'ai pas eu le coeur à m'étendre
sur de jolies choses passées en ta compagnie
sur de jolies passées, usées pour la vie
On n'a pas su recolorier le fond de l'écran
notre histoire pauvre en couleur
assombri dans le gris, à sombri mon coeur
ne bat plus la cadence des jours heureux passés en ta présence
Oh mon amour, le temps ne suspend plus son vol
Attéré, attéri, abattu en plein vol
non mais dis moi vraiment à quoi on ressemble après toutes ces années à vivre ensemble
Oh mon amour, je n'ai pas le courage de partir
Non mais vraiment je n'ai pas eu le coeur à entreprendre
de jolies choses et seul, sans ta compagnie
de jolies choses passées, se cogner la belle vie
Je n'ai pas su effacer le fond de l'écran
notre histoire pauvre en couleur
semble indélebile
Assailli mon coeur ne bat plus la cadence des jours heureux passés en ta présence
Oh mon amour, le temps ne suspend plus son vol
Attéré, attéri, abattu en plein vol
non mais dis moi vraiment à quoi on ressemble après toutes ces années à vivre ensemble
Oh mon amour, je n'ai aucun regret de partir
Non mais vraiment je n'ai pas eu le coeur à m'étendre
oh mon amour
oh mon amour, vraiment à quoi on ressemble après toutes ces années à vivre ensemble.

L'indécision (cliquer) - Da Silva - Album : Décembre en été

Pensée du jour

Et après, on s'etonne que je ne veuille plus entendre parler de voiture.

Pensée (je jette les clés) Alexandrine.

Vous avez reçu un message.

" Toujours seul? Alors cours voir dès le 9 novembre 40 ans, toujours puceau . Un film qui va te parler "
SMS publicitaire reçu mercredi 09 novembre 2005 où comment annihiler toutes volontés d'aller voir un film.
J'ai de l'humour mais faut pas pousser tout de même.

Le boulevard de la gloire.


Mais où va t-il de si bon matin, marchant dans la lumière aveuglante de ce soleil d'automne?

Le temps n'est pas affaire de distance.

Ne me parlez plus du temps dans les transports ou bien je casse vos horloges internes à coup de kilomètre/heure.
200 kilomètres.
2h00 de TER tchou tchou à vapeur.
4h00 de voiture bouchonnée aux portes de la capitale, un soir de week-end prolongé.

Tout ça pour une voiture.

Paris Montparnasse - Versailles Chantier - Epernon - Rambouillet - Maintenon - Chartres - Courvilles Sur Eure - La Loupe - Nogent Le Rotrou - La Ferté Bernard.
Terminus. C'est là que je descends.

9.11.05

Ainsi va la vie.

Voila !
Encore un souvenir qui part en morceaux et à la poubelle.

8.11.05

Constatation 26

Mais pourquoi Josée Dayan situe t-elle ses Rois Maudits dans l'école d'Harry Potter?

La maison de Lille à Paris

En tant que nouvel ambassadeur de Lille à Paris, je voulais remettre les pendules et les carillons à l'heure.
Lille n'est pas le trou du cul de la France. C'est même à 1h05 de TGV de Paris (enfin quand la SNCF est à l'heure) soit quasiment autant de temps que traverser Paris en métro.
Lille n'est pas une ville grise et terne. Elle est colorée et multiple. Le jaune, l'ocre, le bleu et la couleur brique de ses maisons; le vert de ses jardins. Mais il y a aussi les couleurs des murs tagués de la ville.
Lille n'est pas qu'une ville pluvieuse. Y a plein de soleil dans cette ville : dans le ciel, sur les frontons des monuments officiels et dans les coeurs de ses habitants. Il pleut plus à Nantes qu'à Lille (ce n'est pas moi qui le dit, c'est la chanson).
Lille n'est pas qu'une ville de moules et de frites. Il y a une vraie gastronomie toute en gelée, en carbonnade et en gratin; tout en plateau de fromages qui n'a rien n'a envié au pays normand (au moins sur la diversité); en gauffres toutes plates. Et pis pour les irréductibles : des moules frites (mais j'en ai encore jamais mangé là bas).
Lille n'est pas une ville froide. Sauf peut être son vent qui est parfois vif et pénétrant. Elle est surtout chaleureuse et... Comment dire... Expressive. Voilà, c'est ça ! Expressive.
A Lille il y a des choses à voir : des jolis garçons (des blonds, des bruns, des châtains, des roux); des canaux avec des feuilles dedans et des hérons sur des pontons émoussés; des maisons flamandes, des maisons Art Déco, des maisons Arts Nouveaux, des maisons Folie.
A Lille, on ne boit pas que de l'eau. Ca serait bête en pays de bières (la maison vous recommande la Rouge Flamande).
Et puis, enfin et surtout, à Lille; il y a un ami. Alors, pour les récalcitrants, les plus parisiens des provinciaux qui regardent de haut cette ville, aller voir cet ami vaut vraiment la peine de s'y rendre et surtout se laisser embarquer par lui pour la découvrir.

7.11.05

Constatation 25

Après un week-end avec Pépette, Toutoune a les jambes raides et douloureuses.

6.11.05

Choix à l'infini

La Citadelle?
La Piscine?
La Citadelle et la Piscine?
Ou la Piscine et la Citadelle?
Ou bien encore la Citadelle et les Canaux?
Ou le Musée?
Ou...

4.11.05

" L'aventure est à portée d'océan "

Garder le pied marin sur une île. Oublier Paris, l'espace d'un week-end. Profiter de ce petit village (plus grand que je l'avais imaginé). Laisser le vent s'engouffrer dans ma tête et laver tous mes neurones de la grisaille quotidienne; laisser faire les courants d'air.
Un petit détour rapide vers le Poisson d'Avril où on ne se découvre pas d'un fil de k.way tellement c'est humide mais ce n'est pas grave, la chambre est jolie et en plus il y a une jolie moustiquaire et puis cette odeur de ragout qui envahit la maison et qui m'ouvre l'appétit.
Le Ty Korn et sa nage de coquilages et son petit vin blanc qui rend si léger et hilarant (de la baltique, ha ha ha). Une jolie table de huit, heureux de se retrouver là et la petite qui veut " des frites avec un peu de poisson et un peu de poulet ". La petite avec son trident et ses petites cornes de diablotin...
Sur cette île, les gens sont rudes et un peu bourrus (voir bourrés ce vendredi soir là) à l'image de la nature d'ici mais ils sont acceuillants. Jamais un sourire de trop mais le bonjour facile.
La salle des fêtes où nous ferons la fête. On réveille au passage une foule de lapins de garenne avec les rayons de nos torches électriques. On installe la boule à facettes et les spots de couleurs. Les cartons de vin sont là; les huitres ont un peu froid dans leur réfrigérateur. La fête s'annonce bien. Mais avant tout cela, il nous faut récupérer de cette longue journée de voyage. " Eh dis, on va dormir au poisson d'avril ? "
Samedi matin, le ciel est bleu et tout moutonné. Il paraît qu'un grain se prépare, avec du vent. J'ai rêvé de voir Ouessant avec une tempète. Aurais-je cette chance? J'ai eu cette chance. A peine sortis dans la rue que la pluie commence à tomber sur nos capuches cirées. " Et si on se baladait en attendant l'arrivée de tous les autres ". Une balade pour se dégourdir les jambes et puis se prendre un bon bol d'air iodé. Laurence nous lance un mayday : il y a sa cousine qui se balade seule. Elle est facile à reconnaitre : elle porte un haut rouge... Comme la moitié des gens présents au village... Mais c'était sans compter sur la sagacité de E. qui l'a retrouvée sans problème.
Malgré la pluie battante et le vent qui commençait à se lever, nous avons décidé de nous lancer dans une grande balade jusquà une pointe de l'île pour aller admirer le phare de la Jument, tels des aventuriers de Kohlantha, bravant les éléments pour aller se faire du bien aux yeux.
Quelle beauté sauvage et rude. Pas un seul arbre, uniquement des étendues de bruyères brunes et de genets parfois encore fleuris ou de lichen aux fleurs tarabiscotées. Des étendues battues par les vents et habitées par de rares moutons broutant paisiblement. La surface que j'avais cru plane est en faite torturée; déchirée par des incursions de mer en de profondes criques telles des cicatrices aqueuses; soulevée par des monticules de terre et de roches comme poussés par les coups de boutoirs des tempètes qui soufflent ici. C'est impressionnant de force cet endroit.
Sur une petite plage de galets, entre les interstices des cailloux érodés, de petites coquilles multicolores jaunes, orangées, grises bleutées se trouvent pas centaines. M'installer sur un gros rocher à regarder un petit bateau brinquebalé par les vagues et le vent, puis ramasser ces petits coquillages vides en souvenir et voir les silhouettes à la queue le leu de la petite bande des trois autres randonneurs au sommet d'une petite colline se découper sur le ciel gris métalisé, et puis photographier encore et toujours.
Et parce que marcher, ça creuse l'estomac, ce petit pique-nique improvisé au bord de l'eau, après avoir dû faire les casses-cou sur les rochers couverts d'algues vertes et marrons immenses gluantes et glissantes. Assis là avec nos sandwichs, le phare du Creac'h en face de nous, au loin et sous l'oeil scrutateur d'une tête de mouette entre deux rochers attendant patiemment de se repaître des reliefs éventuels de notre repas. C'était assez drôle de la voir cette tête tantot de face; tantôt de profil mais toujours vigilante.
Au moment de repartir, le soleil a commencé à lancer son offensive pour regagner sa suprématie sur le ciel ouessantin. Par trouées lumineuses, il a transpercé cette chappe de nuages et c'est ainsi que nous avons vu se dresser le phare de la Jument, attaqué à son pied par les vagues ravageuses et écumeuses, poussées par le vent de plus en plus forts. Puis, au fur et à mesure que les bourasques devenaient violentes le gris du ciel se déchirait laissant apparaitre des flaques de ciel bleu et des rayons de soleil.
E., toute capuche gonflée par le vent telle une voile de bateau, littéralement crucifié par des pointes de vent sur le bord d'une falaise surplombant la mer. Saisissante image.
Sur le chemin du retour le soleil a définitivement gagné la partie et très vite ses rayons ont commencé à rougir nos figures automnales.
Et c'est là que j'ai trouvé ma maison. Une petite baraque en pierres de granit avec de petites fenêtres aux volets bleus; une maison isolée sur le sommet d'une petite colline couverte de bruyères et qui domine une petite plage de sable. Une maison de carte postale : je suis quasiment certain qu'à la saison, il doit y avoir des hortensias bleus à côté de la porte d'entrée. Il doit faire bon y vivre dans cette petite maison robuste et ramassée sur elle même. C'est beau de rêver.
Assis tous les quatre sur le parapet, entre la route et la mer, un dernier arrêt photo avant de rejoindre le reste de la petite bande et entamer la véritable raison de note visite sur cette belle île sauvage perdue en mer d'Iroise.

Mon rêve : a man's world

This is a man's world, this is a man's world
But it wouldn't be nothing, nothing without a woman or a girl
You see, man made the cars to take us over the road
Man made the trains to carry heavy loads
Man made electric light to take us out of the dark
Man made the boat for the water, like
Noah made the ark
This is a man's, a man's, a man's world
But it wouldn't be nothing, nothing without a woman or a girl
Man thinks about a little baby girls and a baby boys
Man makes then happy 'cause man makes them toys
And after man has made everything, everything he can
You know that man makes money to buy from other man
This is a man's world
But it wouldn't be nothing, nothing without a woman or a girl
He's lost in the world of man He's lost in bitterness
Tout le monde connait cette sublime chanson de James Brown, mais réinterprétée par Natacha Atlas, cette chanson devient un véritable petit bijou de sensualité orientale.

Il avait raison

Rafaele n'aime pas venir dans notre chez nous. Il trouve que la Place des Fêtes c'est la banlieue, le bout du monde en quelque sorte. J'ai beau eu lui vanter les charmes de ce paisible et populaire quartier du 19ème arrondissement, je le vois bien, il n'aime pas trop.
Depuis cette nuit et en voyant ces trois voitures flambées juste en bas de la maison, je me dis que Rafaele n'a pas forcément tort de considérer ce quartier comme une annexe de la banlieue et non pas comme un quartier périphérique de Paris.

Constatation # 24

The Great Mister E. :

- Bon bon courage, Alexandre.

Si seulement ce genre de sucreries pouvait se vendre en grande surface...

Les bonbons Courage, mieux vaut en avoir qu'être sans.

Constatation # 23

Ca fuit, donc j'essuie.

Satanée machine à laver

2.11.05

Première bougie

Il y a un an.
17h30.
La Fnac les Halles.

1.11.05

Tous dans le même bateau

Alors voilà ! Nous y sommes ! On va passer le week-end sur Ouessant. Mais pour cela, il va falloir prendre le bateau. Visages blêmes parmi la foule. Car non, pour aller là bas, il n'y a pas de pont.
Astrid :
Tu n'as pas peur d'être malade, toi?
Alexandre :
Ben je sais pas, j'ai jamais pris le bateau...
Nono :
Ben moi si et j'ai été malade comme un chien...
Mimi :
Moi j'ai un souvenir désagréable de la traversée pour l'île de Sein...
The Great Mister E. :
Nous, on est complètement shooté à la Cocculine alors, on a rien à craindre...
Nono :
Moi aussi !
Mimi :
Moi aussi !
Mr Pagnon :
Moi je suis contre les médicaments...
Laurence :
Mais arrêtez tous ! Etre malade pendant la traversée fait parti du trip. Ouessant ça se mérite...
Tous :
Oulah !
Mr Pagnon :
Heu finalement, je prendrais bien un cacheton, moi...
Astrid :
Vous avez prévu les sacs pour la traversée?

Rires forcés sur les lèvres : " ha ha ! Très drôle ! " Mais l'appréhension est montée encore d'un cran.
18h00. Nous ne pouvons pas y couper, il faut embarquer et nous en aller voguer sur les flots. Les bagages sont arrimés. Les cartons sont accrochés. Alors on va tous sur le pont; l'air frais ne peut faire que du bien.

La petite Nono :
C'est quand que le bateau démarre?

C'est bien la seule à être pressée de quitter le port. A son âge, elle ne se doute de rien.
Le voyage doit durer une heure. Ce n'est pas la mer à boire. Je devrais pouvoir tenir et résister sans trop de difficultés. La mer est belle; le soleil couchant au rendez-vous; les mouettes volent haut dans le ciel...
Un gros jet de fumées de gasoil ! C'est le signal du départ. Et déjà la petite qui demande : " quand c'est qu'on arrive? ".
Et ce fut une magnifique traversée. Une belle première pour moi. Une mer d'huile avec du vent, des embruns, un coucher de soleil comme j'en ai rarement vu. Et puis, nous étions tous là, sur ce pont, emmitouflés dans nos parkas, la capuche sur la tête. Les conversations se sont alimentées au fur et à mesure que nous nous détendions et que nous nous rendions compte que nous ne serions pas malade. Accroché à ma rambarde, j'écarquillais les yeux essayant de deviner les côtes de l'île sur la ligne d'horizon, loin devant. Que verrais-je en premier? Un phare? Une église au sommet d'une falaise?
Oui ! Là ! Une église ! Sauf que ce n'est pas Ouessant qui se découpe là, mais Molène, sa petite soeur. Mais c'est un bon début. Dans une demi-heure, Ouessant sera au bout du nez de ce bateau.
"Pourquoi on s'arrête pas sur la île là?
Ben parce que ce n'est pas celle là.
Elle est où la autre île?
On arrive bientôt...
c'est quand?"

Au rythme des questions-réponses de la petite et de E., nous avons vu arriver Ouessant, d'abord toute petite, toute plate; une bande de terre se dessinant à peine sur l'horizon. J'ai eu envie de crier : "Terre ! Terre ! " Mais je me suis retenu. Cela aurait paru étrange, je pense. Et puis, au fur et à mesure de notre avancée, les premiers rochers affleurants sont apparus; le phare de la Jument. Puis la mince bande de terre s'est épaissie jusqu'à devenir paysage de falaises escarpées. Cette ligne droite de terre est devenue une ligne tourmentée faite d'anses et de pointes rocheuses.
Un très gros avion, sorte de grande mouette d'acier, nous a survolé, comme pour nous souhaiter la bienvenue. Le soleil venait de se coucher derrière de gros nuages blancs. Un vent froid s'est levé juste au moment où nous sommes entrés dans le port. Mais nous y étions. Une navette nous emmenait déjà vers le village de Lampol. Ca y est, nous y étions. Le week-end pouvait commencer.

Constatation # 22

Comme je suis un trop grand sensible, je fais des madeleines.

Ouessant 2

Qui voit Ouessant, voit son sang...
On ne le dirait pas sur cette photo mais, pourtant...



Cette île est un vrai coupe gorge de marin...

La bonne nouvelle

Dimanche soir, Anne-So est devenue maman d'une petite Zélie.
Anne-So, maman. Je n'en reviens pas. Anne-So ! Maman.

La fête des non-vivants

Dans la noirceur de cette dernière nuit d'octobre, une ribambelle de sorciers et de sorcières, de diblotins et de petites citrouilles; de chapeaux pointus et de balais magiques; de turlututu et de charivari.
Ce soir, c'est la fête des morts. Halloween. Des bonbons ou la vie. De la vie pour des bonbons. Beaucoup de bruit pour rien.
Le soir idéal pour aller voir le dernier petit chef d'oeuvre de Tim Burton.