30.4.08
Mes films du mois d'avril
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Libellés : Les films du mois
29.4.08
Le temps perché
En plus, il a fait beau. Le premier vrai week-end ensoleillé. Bon sang que ça fait du bien le soleil. Ça réveille des horizons qu'on avait presque oublié, enfouis sous des tonnes de grisailles tristes. Dès 16h00, vendredi, nous avons pris la route pour retourner dans mon Perche natal. L'autoroute était déserte. Pas de bouchon en vue même à la barrière de péage de Saint Arnoult. Le vert et le jaune des paysages étaient chantants. Ajoutons le dernier Goldfrapp à plein volume et cela donne une bonne idée de la bonne humeur de ce départ, loin du béton et de l'asphalte. Il nous aura fallu à peine deux heures pour voir apparaître les premières collines du Perche. Le vert des prés y est plus brillant et plus vif et bien plus beau que nulle part ailleurs. Le jaune criard des champs de colza éclaboussait effrontément les paysages. Le ciel bleu était à peine inquiété par quelques timides nuages blancs. Tout cela sentait bon l'été et les vacances.
Ce qui me rendait particulièrement heureux, c'était que nous pourrions, pour une fois, profiter de ce temps là pour se balader tout notre soûl. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait tout au long du week-end, de jour comme de nuit, et même sous les prémices d'un orage qui annonçait déjà la fin de ce mini été. Je voulais profiter jusqu'à l'étourdissement; jusqu'à ce que je tombe de sommeil; jusqu'à ce que mes jambes demandent grâce. Nous avons de nouveau, traversé les rues de Mamers en long et en large. Nous avons goûté aux silence des ses soirées où seul un chant de coucou lointain ou le miaulement d'un chat rompt le vide silencieux de la ville. On pourrait presque se croire seul au monde par ici. La nuit qui tombait sur nous avec fraîcheur s'accompagnait d'une explosion d'odeurs, celle sucrée du chèvrefeuille, celle plus acre de la l'humidité de la terre, celle de l'herbe coupée et même celle un peu métallique du ruisseau paresseux. L'éveil des sens trop longtemps asphyxiés par Paris.
La découverte de nouveaux endroits aussi. Montmirail et son château "fermé jusqu'au 1er mai inclus", charmant village écrasé sous le soleil et entouré par les collines du Perche Goüet. Vaunoise, petit bourg niché au creux de pentes herbeuses où paissent sereinement des vaches blanches, et entouré de bois et taillis épais. Un endroit pour une prochaine déambulation randonneuse. Et puis, il y a l'incontournable étang de la Herse, lové dans son écrin de chênes. C'est mon lieu de pèlerinage presque obligé à chaque fois que je descends chez mes parents. C'est un endroit où je suis bien, sans trop savoir pourquoi, c'est comme ça. Et puis aussi, dès qu'on le peut, ce qui fut le cas ce week-end, sous un très beau coucher de soleil, il y a la visite du charmant village de La Perrière. Et puis, il y a cette impression, bonne et suave, de prendre son temps; de vivre sans se presser et par dessus tout ça, prendre plaisir à perdre son temps à faire des choses reposantes. Plus de soucis de rentabiliser son temps. Et pourtant, malgré tout cela, le temps passe toujours trop vite. De toute façon, le temps passe toujours trop vite quand on est bien.
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Constatation # 160
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Libellés : Ce que je constate
C'est l'histoire...
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Libellés : En concert
23.4.08
Passe Passe ton tour
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Libellés : Ce que j'ai vu
19.4.08
Constatation # 159
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Libellés : Ce que je constate
18.4.08
Constatation # 158
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Libellés : Ce que je constate
Les chroniques de Spiderwick
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Libellés : Ce que j'ai vu
17.4.08
Goldfrapp terne
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Hier soir, donc, était le grand soir. A peine le travail terminé, j'ai foncé vers Liège (la station de métro, pas la ville) et suis arrivé au Casino de Paris rapidement. Il était à peine 18h00. Il restait 1h30 avant l'ouverture des portes de la salle. Je me suis dit que j'avais bien le temps de me poser un peu dans un troquet, histoire de me remettre de ma journée difficile qui clôturait une semaine difficile, elle aussi. Le Sage était lui aussi en route. Je me suis dirigé tranquillement vers le théâtre, l'i-pote fixé dans les oreilles, avec Little Bird qui me faisait doucement planer. De ma myopie lointaine, je voyais bien quelques silhouettes faire le pied de grue devant les portes de la salle. Au fond de moi, je me suis dit qu'il fallait être bien courageux ou très fan pour perdre son temps ainsi. Moi jamais, me suis-je dit. Et puis, en me rapprochant, j'ai bien vu qu'il n'y avait pas que quelques silhouettes mais déjà une bonne centaine de silhouettes. Merde ! A 18h00, il y a déjà autant de monde à attendre. Le Sage ne sera pas là avant 30 minutes. Si je vais boire un café de combien de silhouettes la file se sera allongée? Je veux absolument une place assise pour le concert (bah quoi, je deviens vieux. La fosse et sa promiscuité me gâchent de plus en plus le plaisir d'un concert). PDMFCSR ! Je vais devoir poireauter.
Et poireauter pendant plus d'une heure, c'est long. Je peux vous l'assurer. Je le sais, je l'ai fait. Les minutes qui s'allongent à n'en plus finir; les brides de conversations qui se juxtaposent pour former un dialogue surréaliste; les portables qui sonnent, qui chantent qui bêlent ou qui aboient; les coups de klaxon des bus, des voitures, des motos gênés par la foule indisciplinée; cette sonnette exaspérante à chaque ouverture ou fermeture d'une porte du théâtre. Devoir supporter cela seul met les nerfs à rude épreuve; en plus que je n'ai pas eu mon café, sacrifié sur le siège d'une noble cause...
Le Sage est arrivé et ça a été tout de suite mieux. Il faut dire que les portes se sont (enfin) ouvertes rapidement après son arrivée. Nous avons trouvé nos places idéales pour voir au mieux toute la scène. Il n'y avait plus qu'à attendre le début du concert qu'ouvrait par Syd Matters, en première partie. Chouette, que je m'étais dit quand j'avais eu vent de l'information. J'aime bien le chanteur. Je me souviens même d'un très bon concert il y a quelques années qui m'avait beaucoup plu. Son dernier album est le seul hic. Je n'ai pas accroché. Je me suis dit que ça n'allait pas être la folle éclate non plus, mais bon, ça peut être sympa de les revoir sur scène. Malheureusement, ça c'est confirmé. Les quatre ou cinq chansons, qu'ils nous ont servies, nous ont plongé dans une somnolence de mauvais augure. Bon, je dois dire que le kir cassis que j'ai bu juste avant (gentiment offert par le Sage, pour me remonter le moral), ne m'a pas forcément aidé à me réveiller. Et ce n'est pas la demie heure d'entracte qui a arrangé les choses. Pourtant, au fur et à mesure que le concert s'annonçait, une certaine effervescence est montée du bas de la salle. Des applaudissements, des sifflets, des cris de trépignement et d'impatience. Une bonne ambiance commençait à se créer. Ca a suffi pour me tirer de la torpeur. De plus, les palabres de nos voisines de derrière étaient tellement drôles que je ne voulais pas rater ne serait-ce qu'un mot.
A 21h00, les lumières de la salle se sont éteintes sous des tonnerres d'applaudissements et de cris. Le concert allait commencer. Je me suis calé dans mon fauteuil, prêt à me prendre une bonne claque musicale. Alison Goldfrapp, habillée d'une sorte de robe pull qui l'a faisait ressembler à un papillon, est entrée sur scène accompagnée de ses musiciens. Elle a lâché un petit "hello Paris. Thank you" couvert par les applaudissements. Et elle s'est lancée dans le premier morceau.
Pendant, une heure, top chrono et pas une minute de plus, elle a aligné tout le dernier album avec quelques reprises des albums précédents, fait un rappel, dit au revoir, "thank you. Bye bye Paris". Tout cela sans temps morts, sans communiquer avec son public, sans aucun éclat. Elle a fait son show hyper millimétré sans mettre beaucoup de tripes. Bien sûr que j'étais heureux d'entendre bouger les chansons qui m'accompagnent depuis bientôt deux mois. Bien sûr que cette Alison a une voix peu commune. Bien sûr qu'elle a une présence lunaire telle, qu'elle pourrait très bien être la petite amie de Pierrot. Mais elle aurait pu mettre un peu plus d'âme et de chaleur. Elle aurait pu habiter ses chansons au lieu de simplement les interpréter comme sur l'album. Pourtant dès qu'elle y mettait un peu plus de coeur, le show prenait des dimensions hallucinantes. Ainsi les interprétations de Little Bird et de Caravan girl, ont été des moments purement magiques. Par contre, A&R a été d'une pâleur décevante.
Heureux donc mais déçu et frustré. Le concert n'a pas été celui que j'espérais. Tant pis. Dommage. Heureusement, il me reste les albums qui pour une fois me semblent bien mieux que le live. Pourvu qu'il n'en soit pas de même pour le prochain concert de Camille.
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Libellés : En concert
15.4.08
14.4.08
3h10 pour Yuma
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Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
Babylone au Louvre
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Ce fut une autre histoire vendredi, le Jour J du Sage E. Le matin fut consacré au déballage de cadeaux non emballés (pas eu le temps, pas eu le courage). Un architecte devait passer en fin de matinée pour regarder notre fameux plafond. Mais entre deux bouchées de croissants, on restait prêt pour aller au Louvre pendant la pause déjeuner. Les cadeaux ont été ouverts et essayés; l'architecte a constaté et photographié. Mais à midi, nous n'étions toujours pas prêts. Quand la glande prend le pas sur les bonnes intentions...
Ce n'est que vers 15h30 que nous avons enfin daigné bouger nos postérieurs pour les porter dans le métro. Nous savions d'ores et déjà, que la visite en toute intimité serait ratée (et elle le fut).Mais bon, au moins, on allait la faire cette exposition.
Je savais donc qu'il y aurait du monde, beaucoup de monde. Que nous serions à la queue le leu pour pouvoir faire le tour des différentes vitrines de l'exposition. Je savais que c'était cher, beaucoup trop cher. Presque 10 euros tout de même. Mais je savais aussi que ces grandes expositions valent le coup de se déplacer, malgré tous les inconvénients. Je savais surtout que cette fois ci, j'allais rêver debout et les yeux grands ouverts. Pensez donc ! Babylone... Tous mes souvenirs d'ancien étudiant d'histoire antique; la magnificence mythique de cette ville...
J'avoue, bien à contre coeur, que j'ai plutôt cauchemardé en visitant les salles du Hall Napoléon. Non seulement il y avait foule mais en plus la disposition des salles et leur aménagement n'arrangeaient rien. De longues et étroites salles couloirs avec des vitrines de chaque côté et une au centre; de longs textes explicatifs jalonnaient la progression de l'exposition mais ils étaient assez mal éclairés et surtout si on voulait les lire, on bloquait le passage pour les autres visiteurs. Les gens râlaient, les gens bousculaient. On a connu mieux comme condition pour se plonger dans une époque aussi lointaine. L'éclairage était calamiteux. Les vitrines étaient relativement bien éclairées mais l'éclairage plafonnesque blafard sur les vitres non traitées anti-reflet empêchait de voir correctement, à moins de se coller le nez dessus. Il n'y avait pas de pièces monumentales exposées, à part les panneaux aux lions, en terre cuite émaillée. La plupart des objets sont des petites pièces de petite taille (tablettes de terre cuite, petites statues, bijoux, seaux...). Des objets peut être un peu trop abstraits pour évoquer la civilisation babylonienne; l'exposition manquait peut être d'objets qui font rêver le tout venant.
Et puis, sans transition réellement annoncée, on quitte la Babylone antique pour passer à la vision fantasmée de ce royaume, dans la culture du Moyen Age. La vision merveilleuse de cette ville devient une vision du mal absolu, de la perversion de l'homme. Babylone est alors associée à Babel et sa fameuse tour, symbole de l'orgueil de l'homme à vouloir se placer à l'égal de Dieu. Cette partie de l'exposition aurait pu être intéressante si elle ne manquait cruellement d'explications. Une succession de tableaux (dont le fameux de Bruegel) évoque la Tour et sa destruction par la volonté divine; des textes enluminés parlent de l'impiété de ses habitants. Le but avoué de cette partie est de montrer l'héritage culturel de Babylone dans les civilisations postérieures et de redonner à la culture babylonienne sa juste place dans les racines de la culture occidentale, notre culture. Ce n'est pas franchement réussi. Et puis, il y a un grand regret de ma part. L'archéologie de la ville est très peu abordée alors qu'elle est un élément majeur de notre connaissance actuelle de cette ville.
Je suis ressorti frustré de l'exposition. Frustré parce que je n'ai pas pu profiter pleinement des objets exposés; frustré par le manque d'explications basiques; frustré parce qu'aucun plaisir ne s'est dégagé de la visite.
Pourtant, j'ai souri a deux ou trois reprises lors de cette visite. Pas pour l'exposition en elle même mais plutôt par les commentaires des visiteurs. Une dame sceptique faisait remarquer à son mari, à propos des tablettes d'argile calligraphiées exposées, qu'elle pourrait elle aussi prendre un morceau de terre séchée et dessiner dessus des signes cabalistiques et faire passer ça pour un objet d'art. Une autre dame coquette disait à une autre dame, à propos d'une parure de bijoux en or et plus particulièrement deux petites boucles d'oreille ayant la forme de divinités babyloniennes, qu'elles iraient très bien avec son chemisier Cacharel, vous savez celui qui est blanc cassé avec le col lobé . Un peu plus loin, deux femmes avec sur les oreilles un audio guide s'esclaffaient très fort (elles avaient oublié sans doute qu'elles avaient des écouteurs sur les oreilles) sur un détail d'un tableau exposé où l'on voyait un petit personnage montrant son derrière au public avec un sourire grotesque. Un peu vers la fin de l'exposition, un monsieur, regardant un carton pour un costume crée pour la création de l'opéra Semiramide de Rossini, dit à sa femme qu'il ne savait pas que Rossini était babylonien.
Finalement, c'est ça aussi une exposition : le public et ses commentaires décalés.
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Eric
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13.4.08
11.4.08
Pénélope
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Libellés : Ce que j'ai vu
L'aventure continue...
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Libellés : Perles télévisuelles
10.4.08
Ben Ricour au Café de la Danse
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Libellés : En concert
9.4.08
Bienvenue au Cinéma
La dernière fois (et unique fois, pour ma mère) qu'ils sont allés au cinéma, c'était en 1972. Ils avaient vu un Sergio Leone, au cinéma théâtre de Mamers.
Après? Après, ils se sont mariés; ils ont eu la télévision et puis des enfants. Le cinéma était un luxe qu'ils ne pouvaient plus se permettre. La télévision leur suffisait. Le temps leur manquait avec les trois marmots qui sont arrivés à la queue le leu (ou presque). Et puis depuis que nous sommes devenus grands et que chacun a fait sa vie, le cinéma n'était plus une habitude.
Dimanche matin, alors qu'ils étaient de passage chez nous, à Paris, le Sage E. et moi avons décidé de les emmener au cinéma. Le choix du film a été facile et presque naturel. Car quoi d'autre que Bienvenue chez les Ch'tis pouvait convenir. Le film est suffisamment fédérateur pour avoir engranger 17.4 millions d'entrées. Même mes parents attendaient la sortie du film en DVD avec impatience pour le voir enfin. Le Sage E. ne l'avait pas encore vu; moi si déjà. Mais, pas grave, le principal était de leur faire plaisir.
Qu'à cela ne tienne, on y est allé dans une vraie salle de cinéma. On ne leur a pas dit où nous les emmenions. On aurait eu le droit aux fausses excuses habituelles qui ne masquent plus leur timidité et leur peur pour tout ce qui les sort de leur quotidien. Ils ne se bousculent pas tout seul. Soit, nous allons les bousculer nous même, pour leur bien. C'est peut-être prétentieux de ma part pour affirmer savoir ce qui est bien pour eux mais, je les connais bien mes parents. Ils ne font rien par eux même. Alors, pour qu'ils se fassent une opinion, il faut les ouvrir à d'autres horizons que leur satané canapé cuir-télévision.
C'était assez drôle d'ailleurs. Quand nous sommes arrivés devant le cinéma et que nous leur avons enfin dit ce que nous allions faire, j'ai vu les yeux de mon père s'illuminaient. Il était content. J'ai aussi vu les yeux de ma mère qui avait peur. J'ai eu le droit aux "faut pas faire ça pour nous" ou "vous êtes fous, on n'a pas besoin de ça" ou bien encore "tu te rends compte, ça coûte cher". C'est ma mère ! Mais au final, elle s'est laissée porter par le mouvement. Elle n'avait pas le choix de toute façon. Néanmoins, elle a prodigué ses instructions habituelles à mon père : "tu te tiens bien, hein, on n'est pas tout seul", "tu rigoles pas trop fort". C'est ma mère !
Ils se sont installés entre le Sage E et moi. Ils étaient droits comme des pics dans leur fauteuil, les mains posées sagement sur leurs genoux. Ils étaient intimidés. Ma mère a touché le fauteuil devant elle, en faisant remarquer qu'il était beau le velours rouge mais que ça ne devait pas être facile à entretenir. Mon père m'a dit que les sièges étaient confortables et qu'on devait bien s'endormir quand on était fatigué. C'est là, qu'ils m'ont raconté leurs souvenirs de 1972. Ils avaient oublié le titre du film mais ils se souvenaient qu'il y avait Charles Bronson. Quand la séance a commencé, par les traditionnelles bandes annonces, mon père m'a dit qu'on avait dû se tromper de film. Je lui ai expliqué comment ça se passait. La lumière de la salle s'est éteinte. Ma mère a encore une fois dit à mon père de ne pas rire trop fort. Je lui ai dit de se lâcher si il en avait envie. Le film a commencé. Je me suis souvent retourné vers eux pendant la projection. Je voyais leurs profils et leurs yeux juste éclairés par la lumière de l'écran. J'ai été ému. Mon père a ri, beaucoup mais pas trop fort (s'est-il tenu aux recommandations de sa femme?). Ma mère aussi mais plus réservée. Par contre, elle a chanté les Corons de Pierre Bachelet, en même temps que les acteurs, dans la scène du stade de foot. C'est plus fort qu'elle ça, dès qu'elle connaît une chanson, elle chante. On est un peu tous pareil d'ailleurs dans la famille. Ça m'a fait sourire.
En sortant de la salle, mon père semblait heureux comme un gamin. Ma mère ne disait rien. Je lui ai demandé si ça lui avait plu. Elle m'a répondu que oui mais qu'il ne fallait pas. Cause à effet? Aucun ! Mais c'est ma mère... Elle est comme ça. Il n'empêche, une fois tous installés au restaurant et en attendant que le beau Sylvain apporte nos plats, en les faisant parler, on a bien vu qu'ils avaient aimé le film. Avaient-ils aimé suffisamment l'expérience pour le retenter seuls? Je crains que non. Il faudra des piqûres de rappel régulières. On n'installe pas une habitude comme ça d'un claquement de doigts.
C'est bête, mais pour moi, aller au cinéma est devenu une telle banalité. J'ai oublié le plaisir premier parce que devenu trop habituel. Le fait de voir mes parents aller au cinéma avec tout ce que cela signifie pour eux m'a rempli de joie. Le plaisir de leur faire découvrir; le plaisir de voir leurs réactions. C'est un sentiment très fort de pouvoir le faire avec mes parents.
La prochaine fois, on tente le théâtre.
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Brève de métro # 10
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Libellés : Brève de métro
7.4.08
4.4.08
Constatation # 157
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Libellés : Ce que je constate
Deux soeurs pour un roi
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Nous voici plongé dans l'Angleterre du 16ème siècle. A cette époque là, les filles de bonnes familles sont des moyens d'ascension sociale. C'est ce qui attend les filles Boleyn. Mary épousera un noble influent et Anne sera mise dans les pattes du roi pour que ses coucheries servent toute la famille. Mais le fort caractère d'Anne et la beauté de Mary chamboulent les plans et c'est Mary qui devient la maîtresse et Anne n'a plus que ses manches de robe pour pleurer et ses ongles pour ruminer. C'est qu'elle a forte tête la Anne. Elle sait qu'elle se vengera du roi et de sa chipie de soeur qui lui a piqué sa position sociale : elle fera perdre la tête du roi... Avant de perdre la sienne.
La réalisation de ce film est d'un classicisme absolu. Pas de surprises à ce niveau là. La reconstitution est minutieuse et on rentre dans le film sans se forcer. Les costumes, les décors, les paysages, la lumière... Tout est beau. Surtout les acteurs. Ils sont magnifiques. A commencer par Eric Bana, belle tête, beau corps (humm) mais aussi expressif qu'une huître un soir de réveillon. Il faut dire qu'on demande à son personnage de penser avec autre chose (beaucoup plus bas) que sa tête. Obnubilé par l'idée d'avoir une descendance, il multiplie ses maîtresses. Le soucis, c'est qu'il est parfait dans un lit (belle scène avec Scarlett) ou assis royalement sur un trône, mais assez peu crédible en souverain ravagé par le désir et énamouré par les oeillades calculés de Natalie. Heureusement les filles rattrapent l'affaire. Natalie Portman et Scarlett Johansson sont à la fois belles (très) et bonnes actrices. Le charme piquant et vénéneux de Portman fait ici merveille. Elle est ambitieuse, sournoise et perfide mais elle a de l'esprit et un culot sans doute anachronique (mais bon, c'est Natalie tout de même). On adore la détester. On adore lorsqu'elle sourit de coin. On adore ses coups d'oeil noir qui dissimule à peine sa méchanceté. Sa soeur de film, Scarlett Johansson, est encore plus belle, mais plus lisse et froide. Elle est jolie comme un coeur qu'on dirait dessiné sur sa bouche. Elle est la gentillesse et l'amour incarnés. Ses yeux sont constamment humides de compassion, d'humilité, de crainte, de timidité, d'amour, de peur... C'est bien simple, on a presque envie de lui tendre un mouchoir papier à chaque fois qu'on la voit à l'écran. Rajoutons Kristin Scott Thomas en mère chapeautée et le charme poupin de Jim Sturgess, en frère dépenaillé.
Ma connaissance cinématographique sur l'Angleterre de cette époque s'étoffe donc encore un peu. Après les deux films de Shekhar Kapur consacrés à Elisabeth, ce film est centré sur celui de la mère de la Reine Vierge. Il ne manque plus qu'un film sur Marie Stuart et j'aurais une vision de l'époque. Il n'empêche que depuis que j'ai vu ces films, j'ai drôlement envie de me plonger dans les biographies de tous ces personnages. Et puis (message pour le Sage E.), la prochaine fois que nous retournons à Londres, nous filons voir les portraits de tous ces gens là à la National Portrait Gallery.
Ce que dit
Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
3.4.08
Le gardien infernal
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Angles d'attaque
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Libellés : Ce que j'ai vu
2.4.08
Goldfrapp - Seventh Tree
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Seventh Tree - Goldfrapp - 1 CD Mute/Virgin
Le clip de A&E
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Eric
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Libellés : Ce que j'écoute