Si la vie est cadeau
Nous, c'était du bleu
Un ciel d'été, un océan transparent
Nous, nous étions deux
Et l'on s'aimait à faire arrêter le temps
Mais le temps nous a trahis
Alors pourquoi m'avoir promis la terre entière?
Notre amour aurait suffi
Je ne voulais pas d'un bonheur imaginaire
Si la vie est cadeau
Si la vie est un cadeau
Cadeau donné, cadeau repris, cadeau volé
Prends l'amour comme un cadeau
Cadeau donné, cadeau repris, cadeau volé
Le bonheur est trop court
Nous, c'était l'enfant que je voulais
Pour te l'offrir au printemps
Mais le temps a tous les droits
Alors pourquoi m'avoir promis la terre entière?
Et l'enfant qui n'est pas là
C'est aujourd'hui mon seul bonheur imaginaire
Si la vie est cadeau
Si la vie est un cadeau
Cadeau donné, cadeau repris, cadeau volé
Prends l'amour comme un cadeau
Cadeau donné, cadeau repris, cadeau volé
Le bonheur est trop court
Corinne Hermès - Si La Vie Est cadeau
31.3.08
Les aléas de ma mémoire musicale # 30
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Libellés : les aléas de ma mémoire musicale
Mes films du mois de mars
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Libellés : Les films du mois
C'est pour bientôt
Elle est pas jolie notre future maison de deux semaines avec ses belles pierres apparentes, ses volets rouges et ses petits rideaux aux fenêtre?
Moi je vous le dis, les vacances s'annoncent bonnes !
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Eric
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Soyez sympa, bâillonnez le !
Michel Gondry et son goût pour le fabriqué maison. Michel Gondry et son univers si particulier fait de rêverie et d'utopie. Michel Gondry et son goût pour le décalage. Michel Gondry et sa vision du monde.
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Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
J'ai toujours voulu être un gangster
C'est l'histoire d'une cafétéria, champignon d'autoroute qui a poussé sur le terreau d'une ancienne planque en forêt. Ses rideaux de fer grinçants, son long parking asphalté, son comptoir de faux marbre, ses tables bien rangées face à la baie vitrée, vue imprenable sur le parking. Autour et dans cette cafétéria des gens passent et se croisent. De la serveuse de deux jours au braqueur en herbe et malchanceux. De vieux chanteurs en conflit larvé à la clique de malfrats nostalgiques. D'une bande de kidnappeurs au grand coeur à l'adolescente suicidaire. Des histoires qui se croisent autour d'un lieu commun.Le film de Samuel Benchetrit se découpe en quatre histoires et un épilogue. Le niveau est inégal allant du très bon (l'enlèvement de l'adolescente) au moyen moins (les deux chanteurs). Pourtant l'ensemble reste savoureux, drolatique et absurde. Hommage aux films noirs, le réalisateur s'approprie le thème du bandit mais l'applique à des personnages en décalage; des personnages qui n'ont rien, ou qui n'ont plus rien, à voir avec les bandits. Une bande de bras cassés qui essaient tant bien que mal à passer de l'autre côté de la loi.
Il filme ses histoire en les enveloppant dans un magnifique noir et blanc soyeux et classe mais sobre qui tend vers une certaine mélancolie. La bande son et musicale est superbe. Les dialogues sont ciselés et percutants. Les acteurs sont touchants dans leur maladresse (Edouard Baer est excellent en loser), dans leur générosité (Boulil Laners et Serge Larivière plus paternels que kidnappeurs), dans leur détresse (Jean Rochefort, Roger Dumas marqués par la vieillesse et la nostalgie de leur jeunesse aux 400 coups). Et puis il y a Anna Mouglalis, sa belle voix grave, ses yeux intenses, son sourire qui pourtant laisse une impression de danger animal et imminent. Le film lorgne du côté de Jim Jarmuch, voir même de Tarantino (selon le Sage).
Le film est cependant imparfait. J'aurais aimé que l'ensemble du film ait la verve et l'absurdité que l'on a dans la partie des kidnappeurs. Il fait preuve parfois d'un maniérisme un peu trop poussé qui n'apporte pourtant rien si ce n'est pour faire hommage. Mais bon sang que ce film est poétique et d'un humour qui emporte. J'entends encore mon voisin de gauche ne pouvant plus s'arrêter de rire; un rire si communicatif qui m'a entraîné aussi la dedans.
Ha ! Que ça fait du bien de temps en temps.
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Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
28.3.08
C'est un temps...
C'est un temps à préparer un gâteau aux pommes. Mélanger le sucre et la farine avec les oeufs et le lait. Couper les pommes en petits morceaux. Regarder le gâteau enfler et dorer, à travers la porte du four.
C'est un temps à cuisiner, le dos tourné à la fenêtre. Éplucher les légumes du soleil, le rouge poivron et les fermes tomates. Couper en rondelles l'aubergine pulpeuse et la courgette. Humer les effluves de thym, de persil et de basilic qui mijotent dans le faitout. Regarder la chaleur de la cuisine qui se dépose en buée sur la fenêtre.
C'est un temps à penser aux vacances. Qu'elles soient en Corse ou en Lozère. Nous imaginer avoir chaud. Sentir les pores de nos peaux se recharger aux rayons du soleil. Réserver le train et la voiture. Choisir un gîte tranquille et aéré, au milieu d'une forêt que dominerait le Mont Lozère.
C'est un temps à regarder un film à la télé. 37.2, le matin ou un Thé au Sahara. Soleil Rouge ou Soleil Vert. Plein Soleil ou Soleil Levant. Sous le soleil de Satan ou un Duel au soleil. L'été en pente douce ou soudain l'été dernier ou bien encore l'été prochain. Un jour d'été ou l'heure d'été. L'été meurtrier ou le Songe d'une nuit d'été.
C'est un temps à souhaiter demain...
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Eric
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Il y a longtemps que je t'aime
Juliette est recueillie, à sa sortie de prison, par sa jeune soeur Léa qu'elle n'a pas revu depuis quinze ans.Le film raconte la difficile réinsertion d'une femme dans une société où elle n'a plus de place et qui la rejette. Une réinsertion encore plus douloureuse l'attend dans une famille, sa famille, qui la rejetée et qu'elle ne reconnaît plus. Sur fond de secret bien gardé mais qui continue à hanter, Juliette réapprend à vivre. Très marquée par ces années de prison, elle garde un regard cynique sur la vie et son petit quotidien. Elle aspire pourtant à reprendre ses marques grâce à l'aide de sa soeur bienveillante.
Kristin Scott Thomas est d'un bout à l'autre de ce film, magnifique. Le visage terne, aux yeux cernés, elle reste pourtant lumineuse. Elle est secrète et solitaire, à tout jamais marquée par son histoire. Mais elle a un tempérament fort. Elle s'accroche, elle se force à redécouvrir une vie normale, malgré tous les coups qu'elle se prend dans la gueule, ces regards extérieurs scrutateurs qui la jugent sans savoir. Il y a longtemps que Kristin ne m'avait autant ému. Elle écrase le reste du casting d'un simple regard. Elsa Zylberstein réussit parfois à se hisser à son niveau mais jamais complètement et jamais parfaitement. Je l'adore cette actrice, flegmatique, gracieuse mais aussi distante et pourtant si commune. Ah ! Vraiment, je l'aime.
La réalisation que l'écrivain Philippe Claudel a voulu ancrer dans le quotidien d'une famille bourgeoise. Les courses, le travail, la piscine, le baby-sitting, tous ces gestes qui sont devenus des moments à réapprendre pour Juliette. Il filme avec une lumière grisonnante, écho des sentiments de son héroïne. Il parvient par petites touches intimes et infimes à éclairer le grand secret de Juliette. On se plaît à imaginer ce que cette femme cherche à taire. Notre imagination de spectateur prend plaisir à reconstituer cette vie. Et puis soudain, il accouche d'une fin ultra consensuelle. Ce film secret et délicat sombre dans le plus navrant des mélos, arasant toute la complexité de son personnage pour vouloir faire pleurer coûte que coûte. Quel intérêt à vouloir faire une fin larmoyante alors que jusqu'à présent l'émotion se suffisait par un simple regard, une petite phrase ou un geste? Pourquoi vouloir une fin si démonstrative alors que jusqu'à présent les non-dits suffisaient à rendre l'histoire si belle et attachante? Pourquoi sabrer et dénature son film par cette fin si attendue et décevante? Il parvient en effet son coup. Le nombre de reniflements et de mouchoirs sortis le prouve bien. Moi, cela a eu l'effet inverse. Autant, j'ai été ému par cette Juliette secrète et touchante, autant je suis resté sur la touche par cette révélation accouchée au forceps.
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Eric
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27.3.08
A la carte # 13
Il y a des soirs où on n'a pas envie d'aller faire les courses et de préparer à manger. Hier soir était un des ces soirs là. J'avais passé la journée à glander à la maison; le Sage à travailler. On s'est décidé pour aller manger dans la petite pizzeria, juste en bas de la maison. Depuis le temps qu'on habite le quartier, on n'avait jamais mis les pieds là bas. En passant à côté, nous avons vu le restaurant complètement vide. Ça nous a semblé déprimant de manger ainsi surtout que le serveur n'est autre que notre voisin. Non vraiment on ne pouvait pas manger comme ça. Autant manger à l'appartement.A la recherche d'un endroit sympa pour nous sustenter, nous avons remonté la rue des Solitaires. Je l'aime bien cette rue parce qu'elle prend à certains endroits des allures de rues de provinces avec des maisons basses avec un petit jardinet et des volets aux fenêtres. A la nuit tombée, la rue est silencieuse, à peine troublée par les bruits d'une circulation limitée. Au croisement de la rue de Palestine, il y a une vue superbe sur l'église St Jean Baptiste de Belleville. Mais je crois bien que je n'étais jamais aller plus loin que ce croisement là. En remontant la rue, tout en discutant de nos prochaines vacances, nous sommes tombés sur un petit bar restaurant qui fait l'angle de la rue des Solitaires et de la rue de la Villette. L'endroit semble cosy et sympathique. Sans même voir la carte qui était accrochée au fond de la salle du restaurant, nous sommes entrés. Le hasard fait bien les choses parfois.
Nous entrons dans l'établissement par le bar. La lumière est tamisée, l'ambiance feutrée, la musique légèrement jazzy peut-être un brin trop forte. La clientèle est du genre jeune bobo mais cela ne nous gène guère en fait. La salle de restaurant est au fond. Nous sommes accueillis par le seul serveur, gentil et charmant. On s'installe au fond de la salle, juste au dessous de l'ardoise des plats proposés. Cinq choix d'entrées, une petite dizaine de plats (entre 16 et 23 euros), tous alléchants et une poignée de desserts (à 6.5 euros); tout de suite je remarque la panna cotta. Deux autres ardoises proposent un large choix de vin (entre 18 et 40 euros la bouteille). La salle est chaleureuse avec ses couleurs rouge et ocres et son éclairage tamisé. Une dizaine de tables en bois brut pour certaine. On s'y sent bien dans cet endroit.
Je me décide pour un confit de canard avec une purée de pommes de terre à l'huile de truffes. Le Sage E. se laisse tenter par un filet de sanglier sur lit de tagliatelles fraîches. Nous accompagnons cela avec une bouteille de Côte de Bourgogne rouge. Le vin est fruité, sans doute encore trop jeune mais il se marie bien avec nos plats qui sont délicieux. Un vrai régal mélangeant plats somme toute très traditionnels avec des saveurs étonnante (une petite purée carottes et zestes d'orange pour moi, une petite confiture de figues chaude pour le Sage). Nos papilles sont à la fête. Pour le dessert, petite déception pour moi car il n'y a plus de panna cotta. Mais je me rabats sur un "Kittu choco" qui n'est autre qu'un petit fondant au chocolat noir et amer accompagné d'une crème fouettée délicieuse. Le Sage craque pour la trilogie de crèmes brûlées (framboises, lavande et vanille) qui lui sont apportées encore flambantes. Les saveurs sont subtiles et pour une fois peu sucrées.
Ce qui devait être un repas rapide à l'extérieur est devenu un repas gastronomique où on prend notre temps et avec un grand plaisir. Le serveur, au moment de régler l'addition, nous conseille un autre petit restaurant très sympa et bien caché, rue Arthur Rozier, à deux pas de l'escargot. En rentrant, nous faisons un détour par cette rue qui enjambe la rue de Crimée, histoire de faire une reconnaissance pour une prochaine sortie. La carte de L'Heure Bleue est tout aussi alléchante. Nous allons nous attarder à dénicher les petites merveilles qui se cachent dans les rues de l'ancienne Belleville.
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Eric
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Libellés : A la carte
26.3.08
Le nouveau protocole
Le fils d'un bûcheron mal rasé meurt dans un accident de voiture qui serait, peut-être bien en fait, le résultat d'une conspiration d'un gros groupe pharmaceutique qui fait des essais, pas bien du tout, de médicaments non homologués par la sécurité sociale (ou un truc comme ça) sur des ptits enfants en Afrique mais pas que en Afrique. Une jeune femme, très frapadingue, en est tellement persuadée qu'elle réussit à entraîner le père du jeune défunt dans sa paranoïa. Les courses poursuites s'enchaînent pour réussir à élucider ce grand mystère.
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Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
Paques et de poubelles
Vendredi, je débutais ma semaine, super heureux à l'idée de passer le week-end de Pâques au travail. Le fait de le faire en matinée était encore plus difficile à avaler. Comme d'habitude, le premier et le deuxième réveil se passent plutôt bien. Je ne dirais pas que je suis de la toute première fraîcheur mais ce n'est rien comparé au réveil des jours qui suivent. La fatigue a eu le temps de bien s'installer. Il faut dire qu'il n'a pas été facile ce week-end là.
Lundi matin, troisième réveil. Il est encore six heures. Je grogne quand j'entends le flash info à la radio. L'envie me prend de balancer le radio réveil par la fenêtre mais je n'ai même pas le courage de mettre le projet à exécution. Je n'ai vraiment pas envie de me lever. Je veux encore dormir. Je traîne au lit, essayant de grappiller tout ce que je peux à la douceur de la couette. Mais il faut que je me lève, je n'ai plus le choix. Je suis au radar. Je regarde hébété ma mine endormie dans le miroir de la salle de bain sans savoir par où commencer. C'est mauvais signe. La douche n'y change rien. J'ai toujours l'air terne; le dessous des yeux en berne. Je me sens maussade, un rien m'irrite. Une journée de merde s'annonce.
Il est presque sept heures, l'heure de partir travailler. L'idée de prendre le métro aussi tôt un jour férié me donne presque envie de pleurer. Il me faut un éléctro choc presque surhumain pour m'auto motiver. Avant de fermer la porte de l'appartement, j'attrape le sac de poubelle qui traîne à l'entrée de la cuisine. C'est plus un geste automatique qu'une volonté de les descendre. Il n'empêche que j'ai le sac dans la main quand je rentre dans l'ascenseur. Pendant toute la descente vers le zéro, je me scrute dans le miroir. J'ai les yeux encore gonflés de sommeil, j'ai l'impression que j'ai le teint jaune. Je ne ressemble à rien et ça m'énerve encore plus.
L'air froid de la rue me fouette le visage, faisant perler quelques larmes au coin de l'oeil. J'avance comme un zombie. Sur la place des fêtes, la grande brocante de Pâques se prépare. Je regarde en passant des caisses de vieux livres qui s'entassent sous les abris jaunes et blancs. Un siège en velours or attire mon regard, c'est un joli objet; tout comme cette armature de lit en fer forgé ou encore cette petite lampe art déco en forme de corolle de tulipe. Je passe entre les étalages qui se dressent. Dommage, cette année encore je n'en profiterais pas pour fouiner quelques jolis objets. Ça y est la bouche de métro se dresse devant moi. Cette grande gueule ouverte me happe et m'entraîne dans les entrailles de sa station. J'arrive en bas de L'escalator quand un bruit de plastique froissé attire mon attention.
Je regarde médusé le bout de ma main qui tient encore mon sac poubelle. Ma première réaction a été de regarder autour de moi, voir si personne n'était témoin de ma très grande honte. Heureusement, c'est un jour férié et de très bonne heure. Il n'y a personne. Incapable de réfléchir posément, j'ai commencé à vouloir rebrousser chemin pour aller déposer mon sac dans son grand bac vert habituel. Et puis, un flash m'a secoué. Il faudrait retraverser la place des Fêtes et toutes ces personnes qui installaient leurs bric-à-brac. Mon dieu ! J'ai traversé la place des Fêtes et toutes ces personnes qui installaient leurs bric-à-brac avec mon sac poubelle dans les mains. Je me sens rouge comme une pivoine et vraiment très, très con. Il est hors de question que j'y retourne ! Je fourre mon sac de déchets dans la première poubelle de la station venue et je file aussi vite que je le peux, en m'ayant bien assuré que personne ne m'avait vu faire.
Ce n'est qu'une fois installé dans la rame que j'ai pensé aux caméras de surveillance. Quelqu'un, je ne sais où dans une salle de contrôle, m'a sans doute vu faire. Une honte galopante m'envahit. J'ai envie de me cacher. Un oreiller vite que je me cache. Et puis, après avoir revécu la scène une énième fois dans ma tête, j'ai commencé à rire de la situation. Après tout, je n'avais que ça à faire. Je n'allais pas pleurer sur mon sort. Il était trop tard pour cela et cela était sans doute bien disproportionné.
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Eric
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25.3.08
Cache cache
J'ai vu une femme courir du fond du quai. Elle riait. Je me suis dit que c'était encore une de ces personnes pressées de prendre le métro. Même un jour férié, comme ce jour là, il y a des gens qui sont toujours pressés de prendre le métro. C'est fou ça tout de même. Et puis non. Au final, elle ne courait pas pour attraper un métro qui n'était d'ailleurs pas encore arriver. Elle s'est engouffrée dans un passage de sortie comme si elle se cachait. Et elle riait toujours, en jetant de temps en temps des coups d'oeil vers le fond de la station. Sans doute une douce dingue rigolote. Aussi vite, qu'elle avait attiré mon regard, je l'ai oublié, de nouveau absorbé par la fréquence de mes bâillements.
Venant aussi du fond de la station, une vieille dame semblait perdue et désorientée. Elle interrogeait des voyageurs, sans doute pour demander sa route, me suis-je dit. Pourtant, les dits voyageurs répondaient par la négative, d'un mouvement de tête qui n'avait pas d'équivoque. Que pouvait-elle bien demander ainsi? Elle est arrivée près de moi, toujours l'air perdue, voir même paniquée. En fait, elle cherchait sa fille. Elle l'avait perdu dans les couloirs de la station et elle ne savait pas où elle était. Que pouvais-je répondre à cette pauvre dame? Je lui ai demandé où elle était sensé aller avec sa fille pour pouvoir mieux l'orienter. Elle allait à Belleville. Elle était donc sur la bonne ligne. Je ne pouvais pas mieux l'aider. Elle est repartie en continuant à interroger les gens. J'étais un peu peiné pour cette petite dame.
Entre temps, la première femme qui riait est arrivée sans que je la vois. Elle s'est mise derrière la vieille femme et lui a tapé sur l'épaule. Elle a sursauté et envoyant la femme, elle s'est mise à pleurer. La femme riait en lui disant je t'ai bien eu hein ! Et la vieille dame pleurait en lui demandant pourquoi elle avait fait cela.
Ce jeu de cache-cache pervers n'avait en effet rien de drôle. La plus jeune des deux avait beau chercher le regard complice d'un voyageur pour la cautionner, beaucoup ont tourné les yeux. Je l'ai moi même fusillé du regard. J'étais écoeuré par sa conduite. Ce jeu passe bien lorsque les enfants le pratiquent parce qu'il est innocent. Ici, cela devenait volontairement méchant.
Décidément, on verra tout dans le métro parisien.
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Eric
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Libellés : Brève de métro
24.3.08
A bord du Darjeeling Limited
C'est un film qui tombe à pique. Il ne pouvait mieux tomber. Il marquera le début symbolique de la préparation du voyage en Inde que nous ferons l'année prochaine.
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Eric
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23.3.08
Sous le ciel de Paris # 30
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Eric
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Libellés : Sous le ciel de Paris
Pensée du jour
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Eric
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Libellés : Pensée du jour
Tout ce que je vais voir
Il m'en aura fallu du temps avant de me décider à avoir cette carte. Ce n'est pas faute d'avoir rempli un nombre incalculable de formulaire d'abonnement auquel je n'ai jamais donné suite faute de temps, faute de photos d'identité récente, faute de ma faute aussi.
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Eric
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20.3.08
En paix
Photographie de Rarindra Prakarsa
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Eric
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Tout ça ce week-end
Daniel Plainview est prospecteur, d'abord d'or puis de pétrole. En cette fin du 19ème siècle, la nation américaine découvre que les sols des états de l'est et du sud regorgent de ce précieux or noir. Des hommes sentant le profit se lancent dans la recherche des zones lucratives. Plainview est l'un d'eux et en apprenant la présence d'un gisement important dans une zone aride où quelques familles s'acharnent à survivre, il tente sa chance. Il achète à bas prix toutes les terres disponibles et commence les forages. Le succès est au delà de ses attentes.
Ce film n'est pas vraiment une nouveauté (il date de 1997). Il est cependant un de mes films préférés. J'ai bien dû le voir trois ou quatre fois mais jamais au cinéma. Ce dimanche, il était programmé au MK2 Quai de Loire. L'occasion rêvée pour aller le voir sur grand écran. C'est un film dans la plus pure tradition sociale du cinéma britannique. L'histoire d'un groupe de mineurs, membre de la fanfare locale, confronté à la fermeture annoncée de leur mine. Chômage, pauvreté, précarité mais aussi solidarité, corporatisme, aucun des grands thèmes du genre ne manquent à l'appel. Sur cet arrière fond social, la volonté farouche du chef de fanfare de mener sa petite troupe en final du championnat annuel. La musique qui sert de trame ici est en quelque sorte la dernière bouée de sauvetage, la dernière porte de dignité et de sociabilité qu'il reste à ses hommes frappés par l'acharnement de l'ère Tatcher. La musique est belle, magnifique même. Elle est le vecteur d'émotion pure, de cette force qui vous fait lâcher des sanglots (le Concerto d'Aranjues est d'une force stupéfiante) sans que vous voyez venir le coup arriver. Pas de super héros, ce sont des hommes ordinaires avec leurs qualités et leurs défauts, interprétés avec saveur par des acteurs sublimes. Ewan Mcgregor (que je découvrais alors) est d'une beauté sauvage et juvénile. Pete Postlehwaite est lui aussi grandiose dans ce chef d'orchestre pour qui seul compte la victoire finale, son dernier coup d'éclats avant de partir, dignement. Ce film est un chef d'oeuvre magnifique, au message universel. Un film rare qui mérite une reconnaissance au moins égale au Billy Elliot. Vraiment un film qu'on ne peut oublier.Les Virtuoses - Mark Herman
La préhistoire vue par Roland Emmerich. Voila qui promettait du spectacle. Par celui qui m'avait émerveillé avec Stargate, m'avait glacé avec Le Jour d'après, les prémices de l'humanité ne pouvaient être qu'attrayants. Une tribu de chasseurs nomades est un jour attaquée par des hommes en chevaux (le must à l'époque). La belle Evolet est enlevée. Un chasseur, pas mal du tout (et pas très poilu pour les canons de l'époque), amoureux de la donzelle, part à sa recherche, bien décidé à la ramener à la maison. Commence alors, une grande traversée du désert. Ça sera le premier héros, il sera la première légende. Un mythe fondateur. Bon ! Il faut le dire, c'est loin d'être réussi. Le scénario est d'une simplicité affligeante. Aucun cliché ne nous est épargné. Il y a des incohérences incohérentes. Des anachronismes que même un élève de 6ème est capable de relever (les Egyptiens avec des Pyramides, à cette époque; des menottes avec serrure, s'il vous plaît; des bateaux avec des voiles immenses...). Les acteurs sont bons mais, à peine dirigés, ils peinent à être crédibles sur la durée. Certains effets spéciaux sont complètement râtés : le tigre dents de sabre dans le village; des incrustations sur fond vert calamiteuse (la scène finale sur fond de rivière qui ne coule pas !). Bref, ce n'est pas pour ses qualités artistiques qu'on va aimer ce film. Mais malgré tout cela, j'ai passé un très bon moment. Du cinéma pop corn à l'état pur. Un film où il n'est pas besoin de réfléchir. L'aventure est présente. Le rythme est soutenu. Tout est savamment calculé pour que cela plaisent au plus grand nombre, malgré tous les défauts énoncés. Du cinéma business; du cinéma jackpot; du cinéma facile avant tout fait pour rapporter de l'argent. Mais bon, ça le fait tout de même, si on laisse son esprit critique (esprit tout court) à la porte de la salle de cinéma.10.000 - Roland Emmerich
Julia est une fille un peu à l'ouest. Provocante et provocatrice, elle a surtout un sérieux problème avec l'alcool. C'est bien simple, elle a du whisky qui lui coule dans les veines. Elle n'est pas vraiment méchante, mais elle n'est pas non plus du genre à se laisser faire. Elle est persuadée que le sort et le monde s'acharnent contre elle alors qu'elle est la seule responsable de sa déchéance. Une rencontre l'entraîne dans un engrenage infernal qui l'amène à kidnapper Tom, un enfant de huit ans. Commence alors une fuite sans issue à travers le sud des Etats-Unis et qui les conduira jusqu'au Mexique. Revoici Mr Zonca. Dix années se sont écoulées depuis la vie rêvée des anges, monumentale bulle d'émotion brute. Une nouvelle fois, le cinéaste filme au plus près son héroïne; une sorte de corps à corps entre elle et la caméra. Julia, magnifiquement incarnée par Tilda Swinton, est une femme en constant équilibre sur le fil de la raison. Rongée par l'alcool, c'est une femme borderline qui a perdu ses repères entre le bien et le mal; une femme instinctive et animale. Il ne la lâche pas une seule seconde. Il pointe ses failles, ses détresses avec une approche infiniment sensible mais sans artifices. Pas de messages moralisateurs, pas de "c'est pas bien de boire"; plutôt une approche clinique et factuelle des événements dans lesquels le personnage s'embringue. Zonca réussit à nous embarquer dans ce road movie d'une noirceur épaisse; insufflant tantôt une atmosphère glauque, un climat paranoïaque (magnifique scène dans une gare), des situations de violence pure. Pourtant, il n'a pas réussi à se sortir d'un scénario à tiroir qui s'étire beaucoup trop. Le film perd en intensité sur son dernier rebondissement, franchement inutile. Vingt minutes de trop pour, au final, déboucher dans une impasse. Ce qui semble donner raison à Julia : décidément le sort s'acharne contre elle.
Ce film est une petite perle de sensibilité sur la vie d'une jeune indienne déracinée, venue épouser un homme, vivant à Londres. Nazneen laisse derrière elle sa jeunesse, son village et sa soeur bien aimée. Isolée dans ce pays, dans cette ville, dans ce quartier, qu'elle ne comprend pas, elle se consacre à sa famille. Elle rêve de retourner dans son pays, promesse que lui a fait son époux. Pourtant, au hasard d'une rencontre, elle tombe amoureuse d'un beau jeune homme (magnifique Christopher Simpson). Cette rencontre amoureuse sera pour elle, un révélateur. Elle pourra s'intégrer dans sa nouvelle vie. La réalisatrice, Sarah Gavron dont c'est le premier film, nous offre un film tendre et touchant, sans clichés excessifs, sans trop de guimauve non plus. Elle dresse un beau portrait de femme qui s'élève vers une liberté inattendue et inespérée. Le film parle sans lourdeurs d'immigration, de la difficile intégration et de la xénophobie ordinaire, de la tentation fondamentalisme de la communauté musulmane bousculée par l'après 11 septembre. Le film mélange avec bonheur réalisme social cher au cinéma anglais et poésie onirique (les flash back dans les verts paysages du Bengladesh). Un beau film.
Le corps d'une jeune fille est retrouvé dans un champs. Cette découverte va bouleverser la vie d'un certain nombre de femme. Il y a d'abord celle qui découvre le corps, pauvre fille vivant sous la tyrannie de sa mère handicapée. Il y a ensuite la jeune légiste qui souhaite plus que tout au monde que ce corps soit celui de sa soeur disparue quinze ans plus tôt, pour qu'elle puisse enfin faire le deuil. Il y a cette femme qui n'est plus dans la fleur de l'âge et qui vit avec un mari qui est le plus grand des inconnus et qui pourrait bien être l'assassin de la jeune fille. Il y a la mère de la morte qui essaie de comprendre qui était sa fille et ce qu'était sa vie. Et enfin, il y a la jeune fille assassinée, celle qui rêvait de vie meilleure mais que la mort fauchera sans qu'elle ait pu donner le cadeau d'anniversaire à sa petite fille. Cinq femmes, cinq portraits. Une sorte de puzzle dissonant autour d'un même événement. Cinq portrait, un film avec assez peu de cohésion. Le challenge est louable mais bien trop artificiel pour créer une homogénéité. Dommage. Quelques portraits sont particulièrement réussis comme celui de cette pauvre fille traumatisée, brillamment interprétée par Toni Collette; portrait qui prend des allures de Carrie de De Palma. Il y a aussi celui de la femme trompée (Mary Beth Hurt) par un mari meurtrier mais qui, par amour et malgré tout, couvrira ses crimes. Et puis il y en a des ratés. Celui de la fille assassinée, interprétée par Britanny Murphy, peu convaincante qui ne s'exprime qu'avec des "fuck" à tour de répliques. Et puis il y a celui de sa mère malgré la très bonne interprétation de Marcia Gay Harden qui sombre de la mièvrerie bon samaritaine gluante. Reste que la réalisatrice fait un très bon travail de mise en scène et soigne chaque plan. Le travail sur la lumière est magnifique. Une réalisatrice à suivre malgré tout.The Dead Girl - Karen Moncrieff
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Eric
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Libellés : Ce que j'ai vu
17.3.08
Toute seule comme une grande
Presque deux ans, à un mois près, que je ne l'avais pas vu sur scène. Ce soir, c'était le grand retour de La Grande Sophie (ou LGS, pour les intimes ou les fainéants) sur une scène parisienne. Et là, grande surprise, elle est toute seule sur scène. Vous me direz que c'est marqué sur l'affiche. Certes, vous auriez raison ! Mais, pour être honnête, je n'avais pas regardé l'affiche. Son simple nom me suffit pour me faire accourir les yeux fermés. Je n'étais pas le seul d'ailleurs. La salle du théâtre de l'Atelier, (pas très grande, il faut bien l'admettre) était archi comblée de fans en tout genre.
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Madame la conseillère
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Le monde merveilleux de Jeanne Juliette
Vous connaissez, vous, Jeanne Juliette? Moi non plus jusqu'à, il n' y a pas très longtemps, une amie nous vante ses mérites et nous encourage à aller voir de nos propres oreilles, son spectacle qui se jouait, le 3 mars dernier, aux Folies Bergères.
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16.3.08
Sous le ciel de Paris # 29
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15.3.08
11.3.08
Du bon et du moins bon
Le film est joli et poétique. Dans la région de Bûniyân, là où les Talibans ont détruits les grands Boudhas en 2001, des familles vivent pauvrement dans les grottes laissées béantes par ces destructions. Baktay, une petite fille de 6 ans, rêve d'aller à l'école pour qu'elle puisse lire, elle aussi, des histoires. Entêtée, elle s'acharne à vouloir acheter un cahier qui lui permettra d'intégrer une classe, malgré tous les pièges qui se dressent sur sa route. Sous des airs de contes enfantins, la réalisatrice iranienne dénonce les ravages de la guerre en Afganistan; principalement sur les enfants imprégnés par la violence et par les nouvelles idées rétrogrades prônées par les Talibans. Par leurs jeux guerriers, violents et sadiques, on nous montre que ces enfants ont perdu l'innocence de leur jeune âge. Les garçons sont des Talibans qui doivent détruire, au nom de Dieu, tout ce qui est impur : la femme doit être voilée (dans leurs jeux, avec un sac en papier sur la tête) et doit rester cachée. Un film coup de poing qui prend aux tripes avec des scènes dérangeantes par leur violence enfantine. La petite fille et son jeune voisin ne veulent pas accepter "ces jeux" là. Mais devant les persécutions qu'ils subissent, le garçonnet finira par supplier Baktay : "Fais la morte et tu seras libre". Une phrase qui en dit long sur la liberté dans ce pays.
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9.3.08
7.3.08
Répétition publique
Je me suis toujours demandé comment ça se passait la création d'une pièce chorégraphique. Tout le processus. Le choix de la musique, des lumières, des costumes. Tout le travail qu'il y a à fournir avant de présenter une pièce "parfaite" sur scène. C'est vrai que, moi, spectateur, je vois quelque chose d'abouti, qui me plaît ou pas. Mais derrière tout ça, les danseurs ont dû fournir un travail énorme; de longues heures de répétition. Je n'avais qu'une idée vague de tout cela.La semaine dernière, de passage pour un long week-end à Nantes, le Sage E. voit dans Ouest France un petit article sur la nouvelle création de Claude Brumachon qu'il doit présenter au Théâtre Graslin ces prochains jours. Le chorégraphe propose une répétition publique le soir même pour les curieux. Le Sage E. est emballé. Voilà longtemps qu'il n'a pas vu quoi que ce soit sur le travail du directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes. Il veut y aller.
Je dois bien dire que je n'étais pas forcément très partant pour cette expérience, plein d'a priori pas vraiment positifs. Je connais assez mal (voir pas du tout, en fait) son travail. Pour moi, ce type de soirée publique doit être d'un ennui profond et sans doute vide de tout public. A ce moment là, j'avais bien plus envie d'une soirée ciné que d'aller m'ennuyer dans une répétition qui, à n'en pas douter, serait barbante. Mais, la vie n'est faite que de concessions, n'est-ce pas? Alors, j'ai fait plaisir à mon Sage et je l'ai suivi là-bas.
Le centre chorégraphique est installé dans une ancienne chapelle des Capucins du 19ème siècle, rue Noire. Le bâtiment est strict, sans fioriture, mais très imposant. L'intérêt architectural du lieu commence à éveiller ma curiosité. Au moins, la répétition ne se passera pas dans un sous sol miteux d'une MJC du coin. Autre surprise, il y a du monde à attendre. Beaucoup de monde même. Le public est assez disparate mais tous semblent pressés de voir ce que le chorégraphe va proposer. Nous sommes rentrés dans la salle qui occupe toute la nef de l'ancienne église. Des gradins d'un côté, le plateau immense et parqueté en face. Nous sommes accueillis par Benjamin Lamarche, assistant et danseur de Brumachon. Il est tout sourire et assez charmant, je dois dire. Sur la scène, trois personnes s'échauffent. Le public est sympathique et parle du chorégraphe en l'appelant par son prénom.
La première chose qui m'a frappé quand la répétition a commencé, c'est la proximité immédiate entre les danseurs et le public. Il n'y a plus cette distance et cette frontière très nette qu'il y a dans une salle de spectacle. Peut-être le manque d'artifice crée t-il cette proximité : pas de jeu de lumière, pas de costumes. Les danseurs ne sont plus ces êtres inaccessibles et parfois un peu froids et distants. Ici, ils sont des personnes comme moi. Ils sont imparfaits. Ils tâtonnent; font la grimacent quand ils se trompent; leurs gestes ne sont pas forcément élégants ou même synchrones. Ils répètent tout simplement. Et du coup, je les ai trouvés touchants parce qu'humains.
Sur le plateau, il y a Brumachon et une danseuse. Un ténor chante du Britten sur une bande son orchestrée par Lamarche qui est le scrutateur de ce qui se passe sur scène. La répétition n'a duré que 45 minutes. Brumachon qui n'était pas satisfait de sa performance a vite arrêté la répétition. Il est vrai que ce que nous avons vu, était loin d'être abouti. Un peu lourd, manque de cohésion. Le chorégraphe l'a dit lui même, il n'était pas dedans. Il ne se sentait pas dans la pièce. Le chorégraphe expliqua alors son raisonnement par rapport aux répétitions. Pour lui, trop répéter tue la spontanéité et la fraîcheur du mouvement. Il s'interroge sur la voie à donner à son travail, souhaitant aller vers plus de spontanéité. Mais que serait une pièce chorégraphique sans répétitions? Dilemme.
Quoi qu'il en soit, cette expérience a été suffisamment intéressante pour que l'envie germe de voir ce spectacle sur scène. Il doit la jouer au Théâtre Graslin la semaine suivante. Alors que rien n'était prévu, nous nous sommes décidés à revenir le week-end suivant pour voir ce que cela pouvait donner avec les costumes et la lumière. J'ai hâte.
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4.3.08
C'est qui lui ?
Quand il est entré dans la rame de métro, à deux stations de la maison, je me suis dit : " tiens je le connais ce gars là". Mais j'avais beau me creuser la tête, je ne voyais pas où, quand, comment.Pour information, la photographie de ce post est de Nicolas Ilinski, talentueux photographe qui travaille beaucoup sur des concerts (Kisling, Albin de la simone, Thomas Fersen...). Son site : http://www.mind2eye.com/.
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Eric
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Constatation # 156
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Constatation # 155
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Ch'timi wonder
Pour Philippe, directeur d'agence de la Poste, est un "sudiste" bourré de préjugés. Lorsqu'il apprend qu'il est muté à Bergues, dans le Nord Pas de Calais, c'est pour lui pire que le bagne. Le Nord Pas de Calais, ce pôle nord peuplé d'êtres étranges qui, pour oublier leur miséreuse condition, boivent comme des trous. Pourtant, il découvre une vision bien différente de cette région.Il est vrai que pour avoir côtoyé dans une autre vie les rues de la capitale des Flandres, le cliché peut être très facile à formuler. Mais après tout sans doute pas pire qu'une ville bretonne ou corse ou pyrénéenne. Danny Boon veut remettre les points sur les "i" et faire tomber tous ces clichés qui collent aux basques des gens du Nord.
Et il y réussit avec brio, le bougre. Il signe une comédie humaine rondement menée, sauf peut-être la fin un brin conventionnelle et inutilement larmoyante (bah quoi ? Oui j'ai versé ma larme !), avec des dialogues truculents d'une drôlerie à faire mal au ventre et des situations inoubliables (la rencontre pluvieuse, la scène du restaurant, la tournée arrosée du facteur...). Il réussit à imposer les valeurs de sa région natale (accueil, sens du partage, simplicité, joie de vivre) et à faire tomber un à un les clichés qui pèsent sur elle mais en utilisant ces même clichés pour les pousser à l'extrême et à faire rire avec. Pas de moqueries régionalistes bien grasses et graveleuses mais avec une bonne humeur communicative.
Kad Merad est encore une fois tout simplement grandiose dans ce film. Le personnage joué par Danny Boon est moins surprenant; il était déjà bien présent dans ses one man show. N'empêche qu'il assure une belle prestation. Là où ça pêche un peu plus, c'est sur les rôles secondaires ou les "participations exceptionnelles". Zoé Félix est assez peu crédible en bourgeoise de la Côte d'Azur; elle manque de naturel et son jeu m'a semblé un peu trop outrancier. Elle se paye même le luxe d'affadir des scènes qui aurait d être bien plus drôles. La jolie Anne Marivin est juste et très convaincante. Par contre, on voit tout de suite qu'elle parle le ch’ti comme une vache Bleue du Nord et c'est gênant à la longue. La participation (?) de Michel Galabru en papé un brin raciste est inutile voire même complètement ratée. Quant à Stéphane Freiss... Par contre, belle surprise de la prestation de Line Renaud (même si un peu trop permanentée 16ème arrondissement de Paris) en mère fouettard.
On rit donc très fort (ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu une salle de cinéma rire à l'unisson) mais pas du rire qui tâche comme dans Camping (même si j'ai bien aimé). Non, là on sent la tendresse du regard du réalisateur. Une vraie et bonne comédie populaire (4.1 millions d'entrées en moins d'une semaine tout de même !!), généreuse et humaine; sans la moindre marque de méchanceté. Et ça, franchement, ça vous remets le moral à flot et ça fait du bien.
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3.3.08
Un somme nuit
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2.3.08
Paris du tout
Et zut ! J'attendais tellement de ce film... Je voulais tellement l'aimer... Et puis, au final, le sentiment désagréable de rester sur ma faim.
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Eric
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